Synopsis- Les reines de la route Jennifer remplit au maximum sa remorque chez plusieurs clients pour approvisionner un immense chantier à Montrouge, en région parisienne. Sarah se réveille de sa nuit passée devant la carrière. Prochaines diffusions - Les reines de la route Vendredi 11 Février - 01h40 . Offre Canal+. Découvrez la nouvelle Série Limitée
Lesreines de la route Jeudi 25 août 2022. 21h05 - 22h10 Programmer un enregistrement Accéder au direct Mag Retrouvez toutes les rediffusions de ce programme. Vendredi 26 août, 1h30 Dimanche 28 août, 18h30 Dimanche 4 septembre, 23h20 Replay Retrouvez tous les replay de la chaîne 6TER.
Synopsis- Les reines de la route Émilie transporte des pièces automobiles chez trois clients différents, en faisant une large boucle entre le centre et l'est de la France, soit 1580 km à parcourir. Prochaines diffusions - Les reines de la route Vendredi 22 Juillet - 01h30. Offre Canal+ . Découvrez la nouvelle Série Limitée CANAL+ Netflix beIN SPORTS Le célèbre film
Ecouterle podcast Au cœur de l'histoire de Europe 1 : L’intégrale - L’affaire Byng et la Guerre de Sept ans (rediffusion)
LesReines De La Route a été diffusé sur 6ter le vendredi 29 juillet 2022, 17H28. Cet épisode a été publié pour la première fois le vendredi 15 janvier 2021. Comment évaluez-vous cet emission? Épisode 3 / Saison 1 Facturons votre émission Vues 44 x Note 4,5 sur 5 (34 votes)
uMe8oA. Divertissement Les reines de la route M6 - 01 avril 2022 Téléréalité 1 h 10 min 2021 Synopsis - Les reines de la route Émilie transporte des pièces automobiles chez trois clients différents, en faisant une large boucle entre le centre et l'est de la France, soit 1580 km à parcourir Vendredi 01 Avril - 00h25 Offre Canal+ Le Parisien VOD
Selon le site Pure Médias, M6 a discrètement annoncé cet après-midi la déprogrammation de ses nouveautés phares sur lesquelles elle comptait pourtant beaucoup "The Bridge Le trésor de Patagonie" et "Les Reines des Enchères".The Bridge", animé par Stéphane Rotenberg a attiré jeudi dernier lors de son deuxième numéro diffusé en prime, seulement personnes et surtout une toute petite part de marché de 5,8%.Les cinq premiers numéros des "Reines des Enchères", diffusés en pré-access, à 17h30, un moment clef pour les recette publicitaires, ont attiré seulement téléspectateurs cette semaine, soit 5,6% du publicEn prime, dès ce jeudi, "The Bridge" va céder sa place à une rediffusion de "Scènes de ménages Enfin à la montagne".Le jeudi suivant, "The Bridge" sera remplacée par "Le pont des espions", un film inédit en clair, avec Tom Hanks. la chaîne n'a pas annoncé si les téléspectateurs de The Bridge allaient pouvoir retrouvé les épisodes restant du programme sur une autre chaîne du groupe ou en son côté "Les Reines des Enchères" sera remplacée par "Les Reines du Shopping" à cette heure là sur la chaîne, une émission qui est régulièrement diffusée dans cette tranche et réalise de belles audiences.
Lundi 13 septembre 2021 à 1400 - Mis à jour le lundi 13 septembre 2021 à 1651 Le parcours d’Aretha Franklin est tellement incroyable que Liesl Tommy en a fait un film. Grâce à sa voix hors du commun, elle est devenue une icône de la musique à la renommée internationale. Sidonie Bonnec revient sur les moments qui ont marqué sa vie. Aretha Franklin en train de s'enregistrer en studio en 1969. © Getty Aretha Franklin est devenue la reine incontestée de la soul music. Son ascension incroyable est à découvrir au cinéma dans le film Respect de Liesl Tommy. Pourtant, le succès n’a pas été immédiat et malgré sa voix hors du commun, Aretha Franklin a dû se battre pour réussir à percer. Sophie Rosemont est chroniqueuse à France Culture et journaliste pour les magazines Rolling Stones et Vanity Fair. Elle publie les livres Girls Rock chez Nil Éditions et Black Power chez GM Éditions. Dans Minute Papillon !, elle revient sur les moments forts de la carrière de la reine de la soul. Des débuts timides Aretha Franklin n’a pas eu une enfance facile. Elle grandit à Détroit aux États-Unis où elle apprend vite à se débrouiller seule face aux aléas de la vie. Après le décès de sa mère, c’est son père, pasteur, qui élève seul ses enfants. Grand mélomane, il insiste pour qu’Aretha se mette à chanter dans sa chorale. À 14 ans, elle sort son premier album et donne aussi naissance à son premier enfant. Sa grand-mère l’aide au quotidien pour qu’elle puisse poursuivre sa carrière dans la musique mais le succès peine à venir. Signée chez Columbia, elle devient chanteuse de jazz. Si elle commence à se faire un nom, ses ventes de disques ne décollent pas. Le succès de Respect » Quand Aretha Franklin change de maison de disques pour Atlantic Records, elle met de côté le jazz pour laisser s’exprimer ses racines gospel. Après cinq albums, la chanteuse trouve enfin son style. C’est en reprenant Respect d’Otis Redding que tout s’accélère. Elle réalise un coup de maître en se réappropriant le texte de la chanson. Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt. Gérer mes choix À l’origine, il raconte la plainte d’un homme rentrant chez lui après une dure journée de travail et demandant l’attention de sa femme. Ce respect pour les femmes demandé par Aretha Franklin trouve un écho dans la société américaine et devient un hymne féministe. Sa carrière est lancée et elle devient une superstar…
Le 18 février 2022, la première chaîne du service public diffusera un documentaire exceptionnel d’1 heure 30, consacré à la reine Paola. Dans le documentaire Paola côté jardin », le réalisateur Nicolas Delvaulx donne la parole à la reine Paola et à ses proches. Ses trois enfants et ses beaux-enfants parlent de la reine en toute franchise. Paola accepte aussi pour la première fois de parler sans détour de son mariage, de sa crise conjugale et de ses regrets concernant l’éducation de ses enfants. Lire aussi Jean XXIII révèle la grossesse de la reine Fabiola à la presse La vie de Paola de sa naissance à sa vie de Reine dans un documentaire Ce documentaire tant attendu et dont tout a presque déjà été écrit ces dernières semaines, a été présenté à la presse ce vendredi 11 février. La RTBF a projeté son documentaire Paola côté jardin » aux journalistes invités, alors que les téléspectateurs devront attendre le 18 février pour le voir à 20 heures 20 sur La Une et à revoir sur Auvio. La reine Paola revient sur sa crise conjugale dans le documentaire Paola côté jardin » diffusé sur La Une le 18 février 2022 Photo Danny Gys/Reporters/ Ce documentaire très humain et respectueux a été tourné sur trois ans, suivant la reine Paola aussi bien dans son jardin que dans son presbytère de Villers-sur-Lesse où elle vit dorénavant paisiblement avec son époux. La reine a aussi emmené le réalisateur à Châteauneuf de Grasse, la résidence de vacances du roi Albert II ou lors de balades en famille. Dans ce long documentaire, la reine Paola revient de façon chronologique sur sa vie, depuis son enfance jusqu’à aujourd’hui. La princesse Paola Ruffo di Calabria est née en 1937 en Italie, dans une ancienne famille de la noblesse patricienne. Elle a connu plusieurs drames, comme la perte de son père à 9 ans, la perte brutale d’une sœur âgée de 14 ans, et l’un de ses frères parti à la guerre, qu’elle ne reverra plus. Lire aussi Paola radieuse aux côtés d’Albert II pour assister au concert de Jonathan Fournel La rencontre avec Albert et un mariage précipité La belle blonde italienne, longtemps comparée aux actrices de la Cinecitta, a croisé la route du prince Albert, prince de Liège, lors d’une soirée chez l’ambassadeur de Belgique à Rome, le 4 novembre 1958, à l’occasion de l’intronisation du pape Jean XXIII. Albert n’a que 24 ans, c’est lui qui est la plupart du temps en charge des missions à l’étranger, envoyé par son frère, le roi Baudouin. La princesse Paola Ruffo di Calabria parle le français. Elle a d’ailleurs une grand-mère belge, et Albert sait qu’il veut la revoir. Il l’invite au restaurant dès le lendemain, leur complicité est très forte, et rapidement il ne fait aucun doute qu’ils sont en couple. Dans le documentaire, Paola explique toutefois que c’est Albert qui a tout mis en œuvre pour que le couple prenne. Albert prolonge ses vacances en Italie et rapidement, leur complicité naîtra à bord d’une voiture qu’ils louaient pour sillonner incognito la campagne romaine. Je l’avais mise au volant pour éviter qu’elle me donne une claque ! », explique Albert dans le documentaire. Elle m’a fait comprendre qu’elle n’était pas aussi pressée que moi. » Le 9 avril 1959, soit six mois après leur rencontre, Albert appelle Paola, qui séjourne à Turin chez sa sœur. Il lui demande de venir dès que possible en Belgique. La famille royale préparait déjà leurs fiançailles ! Prise dans cet engrenage, Paola monte dans le premier avion pour Bruxelles avec sa mère, dès le lendemain. Arrivée à l’aéroport, pour ne pas attirer les journalistes, seul l’aide de camp du prince est présent pour l’accueillir. Paola déchante, il pleuvine, son prince charmant n’est pas là . La rencontre avec la famille royale se déroule sans problème, bien que Paola se retrouve vite confrontée à la froideur des mœurs belges. La famille royale n’est pas des plus joyeuses, composée d’une reine mère âgée, d’un ancien roi déchu et boudé par le peuple, et de deux jeunes, Baudouin et Albert, aux commandes. Dans le documentaire, Paola ajoute qu’elle a accepté d’épouser Albert, à condition de ne jamais devenir reine ». Elle le trouvait beau garçon quand même, et tellement gentil » et Albert voulait se marier très vite ; moi, je trouvais qu’il fallait peut-être mieux se connaître ». Cet amour qualifié d’adolescent par la reine finira par se concrétiser par un mariage en juillet 1959. Lire aussi Albert II et Paola Amour, déchirure et retrouvailles Un couple en crise et une vie de mère compliquée La reine Paola parle ensuite de la difficulté de s’adapter à la vie en Belgique et à sa nouvelle vie publique. Le couple était très médiatisé, d’autant plus que le roi Baudouin était célibataire. Paola a dû apprendre le néerlandais et avoue avoir eu beaucoup de difficultés malgré ses efforts incroyables, que personne ne sait. » Sa vie publique a été très difficile à gérer, d’autant plus que le roi Baudouin a fini par se marier, et Albert explique qu’on leur aurait alors demandé de s’effacer quelque peu afin de montrer le roi Baudouin et la reine Fabiola. Alors que Paola commençait à prendre ses habitudes, elle devait à nouveau s’adapter. Le mariage du roi Baudouin avec Fabiola. La princesse Paola et le prince Albert doivent se montrer plus discrets Photo WikiCommons Albert et Paola ont eu très rapidement un fils, Philippe, en 1960, puis une fille, Astrid, en 1962 et enfin, Laurent, en 1963. S’en suit une longue période de crise conjugale que tout le monde connaît à présent. La reine Paola accepte pour la première fois dans ce documentaire d’en parler sans détour. En plus de la relation de son époux avec la baronne Sybille de Selys Longchamp, qui donnera naissance à leur enfant, la princesse Delphine, Paola a elle aussi vécu des histoires sentimentales. La reine Paola dit ne pas avoir du tout de culpabilité » concernant sa propre aventure extraconjugale et de cet amour un peu égoïste » avec un journaliste de Paris Match. Même si elle ne regrette pas ces moments, elle avoue qu’elle ne le referait plus. Pendant dix ans, de 1970 à 1980, j’étais très très malheureuse et très triste, beaucoup seule. Il y avait le danger du divorce. J’ai pris une distance vis-à -vis de tout. » Malgré les sourires en public, la princesse Paola vit des moments difficiles en privé, durant les années 70 et 80 Photo Wikimedia Commons – L’amour comme moteur La reine Paola raconte ensuite comment le couple s’est ressaisi et a évité le divorce. La foi a également beaucoup aidé le couple mais ce sont véritablement les détails juridiques du divorce qui ont freiné toute décision trop hâtive. Au vu du statut des enfants du couple, Paola aurait perdu la garde de ses enfants, qui eux seraient restés au sein de la famille royale. Paola ajoute qu’avec le temps, on voit les choses autrement. Il faut se donner le temps, alors il y a d’autres choses, il n’y a plus la hâte, il n’y a plus le sexe, il y a la tendresse, et vieillir comme ça, c’est bien. Non ? ». Son époux à côté d’elle et totalement en phase ajoute Ah ça, c’est le trésor, je trouve. » Dans ce documentaire, la reine Paola revient aussi sur ses regrets concernant l’éducation de ses enfants. Elle aurait aimé qu’on se tutoie, qu’on soit comme copain-copain, et je n’ai pas réussi tout à fait », dit-elle à propos de ses enfants. Albert ajoute alors J’ai été éduqué sévèrement, avec un père autoritaire ». Après une visite chez le médecin avec Philippe, ce dernier l’a mis en garde sur les répercussions que pourrait avoir un tel comportement sur son fils. Ça m’a un peu découragé. J’ai eu une très mauvaise réaction. Je me suis un peu désintéressé de lui », admet l’ancien roi. Quand en 1993, Baudouin décède et Albert II lui succède, Paola ne s’imaginait pas réellement la difficulté que pouvait être le rôle de Reine. Elle revient sur ces 20 années en tant que Première dame du pays, ses combats, ses centres d’intérêt et la façon dont elle a pris à bras-le-corps cette fonction. Même si la vie de Reine ou celle de membre de la famille royale est contraignante, Paola a fini par comprendre où elle pouvait trouver sa liberté. C’est quand on accepte ce qu’on doit faire, qu’on devient libre. Maintenant, tous les deux, nous avons une grande paix. » Le roi Albert II et la reine Paola se sont donnés le temps et se sont retrouvés Photo Histoires Royales La reine Paola termine le documentaire qui lui est consacré en lisant une lettre qu’elle tenait à lire et qu’elle a rédigée. Dans celle-ci, elle donne sa définition de l’amour qui est devenu véritablement sa ligne de conduite Je suis de plus en plus fascinée par l’amour qui m’habite. » Le documentaire se termine par ces mots Je trouve la phrase de la petite Sainte-Thérèse si jolie “Jusqu’à l’infini, j’ai besoin d’aimer”. Pour moi, c’est un peu toute ma vie. Voilà . » Dans ce film d’1 heure 30, le réalisateur a également recueilli les témoignages du roi Philippe, de la princesse Astrid et du prince Laurent. Ce dernier est admiratif des efforts qu’ils ont faits pour obtenir le pardon et la réconciliation ». La princesse Claire, épouse du prince Laurent, revient aussi sur le caractère parfois un peu autoritaire de la reine Paola, véritable mama italienne qui aime rassembler sa famille autour d’un bon repas. Quant à la princesse Astrid, elle se confie sur les difficultés de son enfance, et la larme à l’œil elle déclare à propos de sa mère Dans tous les moments difficiles, elle a été extraordinaire. Je l’aime énormément. » Nicolas Fontaine Rédacteur en chef Nicolas Fontaine est rédacteur web indépendant depuis 2014. Après avoir été copywriter et auteur pour de nombreuses marques et médias belges et français, il s'est spécialisé dans l'actualité des royautés. Nicolas est aujourd'hui rédacteur en chef d'Histoires royales. nicolas
Matière à réflexion pour les jongleurs couronnés pdf, kB Petite histoire des réformes financières de la monarchie française et de son échec 1770-1789où comment la Révolution naît d’un mauvaise politique des impôts1770 La cure de l’Etat Sans déficit, la Révolution aurait-elle éclaté ? Inutile d’accabler la reine, dont les dépenses décriées ne jouèrent qu’un faible rôle dans la mise en difficulté du trésor royal, d’autant que l’endettement de la monarchie française n’est pas exceptionnel. Celui du régime anglais est plus important, proportionnellement parlant, sans pourtant que les adversaires du gouvernement n’en profitent. Pour comprendre l’enchaînement qui se produit en France, il convient de revenir au début des années 1770. A cette date, le déficit du trésor, aggravé par les dépenses militaires, est évalué à une centaine de millions de livres et les recettes des années à venir sont d’emblée absorbées par le service de la réduire le train de vie de l’État, les intérêts servis sur les rentes de l’État sont brutalement réduits, des retenues ponctionnent pensions et gratifications et les fonctions municipales redeviennent des offices à acheter. Ces mesures, initialement acceptées par l’opinion, sont considérées comme iniques et injustes, lorsque des pensions médiocres sont lourdement taxées. Les financiers, qui soutenaient le trésor en avançant continuellement les fonds destinés à couvrir les dépenses, craignent que des troubles n’obèrent les rentrées de taxes et d’impôts dont ils vivent et font des remontrances » au Contrôleur général, responsable de la politique financière du 1772, le résultat est apparemment favorable. Les charges ont été réduites et le budget ordinaire en expansion est même légèrement excédentaire, mais la dette publique continue à augmenter, atteignant 116 millions. Surtout, les dépenses militaires, qui devaient diminuer, ne baissent pas et, en 1774, à l’arrivée de Turgot, le déficit budgétaire est évalué à 21 millions, sans compter 15 millions pour rembourser les arriérés d’une dette estimée à 235 millions. La politique a échoué confirmant la dérive despotique » de la la réforme suspendueTurgot a beau inauguré son ministère en refusant les emprunts, les impôts et la banqueroute, il a beau lancer un programme de rénovation de l’économie et de la fiscalité, son action achoppe sur l’hostilité d’une majorité de l’opinion. L’opposition de Turgot à l’engagement de la France auprès des Américains, aux dépenses de la Cour et aux demandes de Marie-Antoinette, lui valent sa disgrâce. Le budget national n’a pas été véritablement amélioré pendant ses années de ministère, le déficit réel demeure d’une trentaine de millions, le recours aux emprunts n’a pas été évité ; surtout les Parlements se sont mis au travers des décisions obligeant le roi à exercer son autorité contre son raisons de dysfonctionnements sont importantes. Les impôts sont calculés en fonction des dépenses, leur répartition dépend des statuts des imposés, qu’ils soient personnels ou collectifs, et leur levée est confiée aux communautés ou à des régies de financiers. Le royaume vit continuellement sur le crédit parce que ses rentrées d’argent sont mal contrôlées et mal organisées, augmentant les dépenses inutiles. La connaissance exacte de la situation financière étant quasi impossible. Tout le système ne tient que par la confiance accordée à l’État et aux différentes caisses, qui couvrent ses dépenses, si bien que le roi et ses conseils ne peuvent qu’essayer des solutions spéculatives ou des passages en les mécontentements techniquesUn mécontentement inédit naît paradoxalement de l’efficacité du gouvernement. L’un des exemples suivis dans cette voie par Necker, lors de son deuxième ministère, est celui de l’intendant Bertier de Sauvigny, qui applique, avec intelligence et rigueur, les principes brutaux d’une saine administration fiscale dans la généralité de Paris ce sera une des raisons pour lesquelles il sera massacré en 1789. Techniquement, ces mesures sont pertinentes, si bien que si la France, pays riche, ne croule pas sous les impôts, moins lourds qu’en Angleterre par exemple, le pays suffoque sous l’iniquité du système parlements, le clergé, les corps intermédiaires, les grandes régies personnelles et les princes peuvent arguer avec une bonne foi, apparente, que toute levée d’impôts doit être consentie par une assemblée ad hoc assemblée des notables ou États généraux pour garantir les constitutions du royaume. Tous se retrouvent finalement unis sur le maintien, loin du modèle anglais, d’une société fondée sur le privilège et l’exemption, tandis que le roi ne voulant pas répéter les errements de son grand-père, refuse de mettre l’État en faillite et d’imposer ses sujets sans leur La recherche des puissantsLes années entre 1776 et 1787 sont ainsi marquées par l’absence d’une politique claire de gestion et par les querelles, à l’intérieur de la cour, entre partisans de la reine et conseillers du roi. A côté des mesures financières, le Conseil du roi crée les Assemblées provinciales, dont la première est installée en 1778 dans le Berry. Composée pour un tiers de membres nommés, eux-mêmes désignant les deux autres tiers, les trois ordres sont inégalement représentés. Cependant, le Tiers État obtient autant de représentants que les deux premiers ordres et le vote se pratique par composition de ces assemblées, réunissant des propriétaires, annonce clairement les principes qui seront retenus pour les assemblées révolutionnaires, entre corporatisme et individualisme. L’essentiel des travaux de l’assemblée est consacré aux impôts, aux routes et à la charité. Une autre assemblée est installée en Haute-Guyenne, les séances se tenant à Villefranche en seulement le roi a échoué à contenir les ordres privilégiés et les parlementaires, à réformer les finances et à restaurer la confiance dans l’économie, mais il rate ce qui était devenu une des clés de la monarchie louis-quatorzienne, la force de son image au sein même de la cour et des La quête de l’opinionLa rétractation du marché financier et l’hostilité publique qui suit, provoquent son renvoi par le roi et son remplacement par l’intendant Calonne. Confronté à l’insuffisance des recettes alors que les dépenses s’envolent, il réinstalle la Ferme générale, relance la Caisse d’Escompte, facilite la circulation de l’argent et emprunte pour des travaux d’intérêt général, lançant le creusement du canal de la Saône, la création d’une route dans la Meuse, soutenant la forge du Creusot. Dans cette politique que l’on peut qualifier positivement de keynésienne avant la lettre, il recrée la Compagnie des Indes, signe, en 1786, un traité de commerce avec l’Angleterre, et modifie les rapports entre les cours de l’or et de l’argent, dans l’espoir de favoriser l’activité économique. Ces opérations suscitent des critiques accusant Calonne d’enrichissement frauduleux et de spéculations, d’autant que pour éviter les dépréciations des emprunts d’État qu’il a lancés, il décide de bloquer les cours et de baisser la valeur des 1786, Calonne propose une véritable révolution fiscale un impôt uniforme, proportionnel, la subvention territoriale », payable en nature et affectant directement ou indirectement tous les ordres – tout en maintenant les impôts relatifs aux biens mobiliers et industriels et en étendant les droits de timbre, sur le tabac... Comprise comme un impôt de quotité, perpétuel, cette subvention territoriale donnerait à la monarchie un pouvoir inédit, allant contre la tradition qui veut que l’État proportionne ses recettes à ses dépenses et les répartisse selon les ordres, les statuts et les opposants au projet ont beau jeu de rappeler que le pacte conclu entre le souverain et ses peuples est rompu. Pour eux la pérennité de l’impôt et sa distribution proportionnelle aux revenus sont inconcevables, et mettraient la France au rang de l’Angleterre. Enfin la collecte en nature pose d’autres difficultés. Les biens du clergé seraient soumis à ce nouvel impôt, ce qui mettrait fin au don gratuit » consenti au trésor royal par le premier ordre du royaume, mais entraînerait pour celui-ci la nécessité de rembourser les emprunts souscrits pour cette taxe. Pour éteindre la dette, il est envisagé de faire racheter des rentes foncières par les paysans, de vendre des droits de chasse et de justice ces mesures inspireront l’Assemblée constituante quelques années plus L’équilibrisme Des assemblées provinciales seraient créées pour répartir l’impôt, la taille serait réduite, mais augmentée d’une taxe remplaçant les corvées, la liberté du commerce des grains serait assurée notamment par la suppression des barrières intérieures du commerce, tandis que la Caisse d’escompte serait transformée en une banque d’État. Les solutions, reprises les unes après les autres par la suite jusqu’à la création de la banque de France sous le Consulat, comptent moins que l’impopularité du ministre, lâché par des notables inquiets de se couper de l’opinion, dorénavant puissante. Si ces débats restent lettre morte, ils ont préparé l’opinion, fabriqué des arguments et imaginé des révolutionnaire reprendra à son compte la réorganisation administrative, l’instauration des contributions perpétuelles, se lancera dans des opérations financières à haut risque, activera la planche à billets, pratiquera la banqueroute en 1793-1794 et en 1797, ruinera les rentiers, enfin créera un domaine de dépenses extraordinaires pour faire face aux dépenses militaires, alors que Louis XVI s’est interdit tous les échappatoires possibles. Il a maintenu les privilèges, n’a pas créé de taxes supplémentaires et n’a pas, non plus, rénové l’administration fiscale. Les aspects positifs de sa politique sont contrebalancés par d’autres nettement négatifs, que ce soit aux yeux des contemporains ou des historiens. Il a favorisé ouvertement et outrageusement les familles princières, leur évitant des faillites et leur permettant d’acheter des châteaux. Incapable de réduire les dépenses de la cour, il ne lui est resté que les envolées spéculatives à la Necker ou les expédients de Calonne, vendant des offices, jouant sur les monnaies ou négociant des hausses d’impôts avec des assemblées théoriquement acquises. Dans tous les cas le futur a été doublement obéré. La solution ne passe plus par les bureaux des ministères mais par l’acceptation en bonne et due forme de l’ Les départements … de répartition fiscaleEn juin 1787 donc, les assemblées provinciales » imaginées par Dupont de Nemours, créées par Necker, reprises par Calonne, sont mises en place par une succession d’édits. L’idée d’une assemblée nationale » initialement évoquée, a été abandonnée. Mais les municipalités », les assemblées de département » ou de district au niveau intermédiaire et, enfin, les assemblées provinciales sont prévues pour répartir les impôts. A ce registre de la répartition appartient le mot département » qui sera réutilisé dans le quadrillage administratif de 1790. Les membres de ces assemblées sont initialement nommés, le renouvellement étant prévu sur le mode électif. Assemblées ayant un pouvoir propre, mais soumises à des présidents désignés et au contrôle des intendants, elles sont censées occuper une position indispensable mais étroite dans le dispositif ans avant leur installation réelle, les cadres de divisions du pays sont donc inventés selon des principes, destinés à durer instaurer des fonctions électives, créer des liens entre administrés et administrations, rationaliser en respectant autant que possible les cadres provinciaux traditionnels. Il convient cependant de relever que le projet n’identifie pas les paroisses et les communautés aux municipalités », dernier échelon administratif, comme cela sera réalisé en 1790 – avant la tentative des municipalités de canton de assemblées modifient le paysage politique ne serait-ce que parce que la propriété, d’abord foncière, est le critère central des distinctions sociales qu’elles reconnaissent. Elles sont ensuite au cœur d’un débat national complexe et conflictuel, même dans les provinces qui ne sont pas concernées par les édits, puisque des demandes pour les instituer ou pour ranimer les États provinciaux qui étaient aux mains des élites traditionnelles, entraînent aussitôt des prises de position enflammées. Les parlements, qui refusent l’innovation, apparaissent alors partisans d’un statu quo favorable aux privilégiés ». Là où les assemblées provinciales sont mises en place, elles donnent à de nouvelles élites nobles ou roturières l’apprentissage politique et gestionnaire réservé jusque là aux membres des États provinciaux, habitués à gérer leur province et à négocier avec le roi, ses conseils et ses représentants locaux, intendants et Les logiques contradictoiresCette régénération du pays est envisagée d’un point de vue fiscal et utilitariste, met cependant en branle le mouvement de rationalisation des administrations et touche aux liens unissant le monarque et ses peuples. Elle représente ainsi en soi une mutation radicale de la monarchie. Il convient de prendre au sérieux la déclaration de Louis XVI, le 16 juillet 1787 affirmant que c’est au milieu des Etats généraux que je veux être, pour assurer à jamais la liberté et le bonheur de mes peuples, consommer le grand ouvrage que j’ai entrepris de la régénération du Royaume et du rétablissement de l’ordre ». Les rapports entre couronne et nation ont bien été modifiés et les liens féodaux » sont déjà mis à comprend qu’un an plus tard, Condorcet pourra envisager dans l’Essai sur la constitution et les fonctions des Assemblées provinciales, la séparation de l’État et de l’Église, la généralisation des élections, ainsi que la création d’un cadastre indispensable pour la révision de l’assiette de l’impôt, moyen technique pour aborder les principes politiques fondamentaux. Autant de propositions qui forgent la culture politique mise en œuvre ultérieurement. Voir les Français d’avant la Révolution » comme des ignorants de la chose politique, c’est négliger la culture politique héritée des œuvres littéraires et des pratiques sociales de tout le siècle, et oublier à quel point cette période, brève, a été riche et formatrice. La conjugaison des principes et des problèmes posés par les faits a été en elle-même une révolution », facilitant le passage à La Révolution ».La force des chosesLe roi a-t-il essayé d’engager la France dans la voie du parlementarisme anglais ou plus certainement dans celle du despotisme éclairé, de cette révolution par le haut » réalisée par les souverains autrichien et prussien ? A l’époque, la question est posée de savoir si la France est devenue une république », ou une monarchie à l’anglaise. Le ministre a beau assurer son hostilité à l’égalité, qui ne convient qu’aux républiques, incarnée dans l’opinion par Philadelphie, et au despotisme, représenté par Constantinople, la rationalisation qu’il propose ne convainc pas. Dans les assemblées provinciales et départementales, il accorde au moins la parité des voix aux nobles et aux roturiers, représentant le reste de la Nation. La division en deux blocs brouille l’image de la monarchie. La bipolarisation, comparable aux divisions anglaises, mécontente les plus conservateurs, parlementaires ou intendants qui récusent le despotisme » des bureaux et la novation administrative. Elle satisfait, au contraire, la partie de la noblesse provinciale, qui trouve une liberté inédite dans ces assemblées. Les libéraux l’apprécient globalement, mais en réclament l’extension aux pays d’États, comme la Bretagne ou la Provence, qui échappent à la réforme et gardent donc des assemblées traditionnelles inégalitaires réclamation évidemment refusée au nom des constitutions » du royaume. On voit là l’annonce des oppositions qui auront lieu deux ans plus tard au moment des États généraux, et qui feront basculer les noblesses bretonnes et provençales dans la Contre-Révolution ».La monarchie a engagé le pays dans les réformes qui ne seront réalisées que dans les années suivantes, cassant les cadres rigides et inopérants de l’Ancien Régime ». Elle achoppe sur le respect suranné des procédures d’autorité, sur lesquelles elle ne peut pas transiger. La France entre en Révolution par la porte des réformes et par les basculements imprévus des positions relatives. Dans ce jeu imprévisible et incontrôlé, l’accident de la Bastille va changer le sens de l’Histoire et attribuer des significations nouvelles. Adaptation du chapitre 5 de notre Nouvelle Histoire de la Révolution française, Perrin, 2012, p. 116-128.
rediffusion les reines de la route