KilianBloch (division enquêtes et études démographiques, Insee) En France, en 2019, 800 000 beaux-parents vivent avec des enfants que leur conjoint a eus avant l’union. La famille est alors recomposée. Dans ces familles, la majorité des enfants issus d’une précédente union vivent avec leur mère. 73 % des beaux-parents sont des hommes.
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Iln’a jamais été facile dit sa mère. Quand il est né son père est parti six mois, puis est revenu. On a tenu 5 ans puis on s’est séparé et il est parti vivre à l’autre bout de la
P6yWdGn. Leur conjoint est parti…avec leur mère ! » diffusée le 08/11/2021 à 13h50 sur France 2. Nos invitées ont vécu une double trahison, encore douloureuses pour elles. Encore en couple ou séparées, leur conjoint et leur mère… vivent une histoire d’amour ! Tous les jours, Faustine Bollaert accueille sur le plateau de Ça commence aujourd'hui » des hommes et des femmes qui évoquent des événements marquants de leur existence. Retrouvez l'émission sur les réseaux sociaux Facebook Twitter Instagram TikTok cacommenceauj
Psychologues > Thérapie brève > Questions > Je ne supporte plus mon conjoint et son fils Bonsoir, je voudrais comprendre ce qui m'arrive je ne supporte plus mon conjoint ni son fils au point de ne plus avoir envie de rentrer; il y a eu une cassure en moi en février j'ai du me faire opérer et mon conjoint n'a pas reporté ses congés au ski il est parti avec son fils et sa famille ; je suis restée toute seule ;depuis ils me dégoûtent je ne vois qu'un gosse capricieux et un père fadasse à la botte de son môme, pas un conjoint. Je m'ennuie alors je me réfugie chez mes amis et à mon travail, je ne veux plus rentrer ou qu'il me touche. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je ne sais pas si je dois le quitter ou rester, j'arrive même à souhaiter qu'il me jette tellement je suis mal avec eux, je ne supporte plus leurs égoïsmes, ils vivent que pour eux et je me contente des miettes depuis deux ans. Ça fait 6 ans qu'il est divorcé, ça fait 6 ans que le père et le fils parle de maman la mère comme une sainte alors qu'elle a quitté mon conjoint pour son meilleur ami et qu' ils sont mariés maintenant. Je ne suis pas chez moi tout me dégoûte chez eux, je n'aime pas leurs modes de vie et ils n'ont pas envie d'en changer. Est-ce que je suis déjà rentrée dans le processus de rupture ? Je n'en peux plus. Merci de votre aide. Quelle est votre réponse ? Réponse envoyée Nous validerons bientôt votre réponse pour ensuite la publier Une erreur s'est produite Merci de réessayer plus tard Meilleure réponse 13 MARS 2017 Cette réponse a été utile à 6 personnesBonsoir Carole, Je comprends votre état d'âme et votre déception; en février ce qui est arrivé à été "la goutte" qui a fait déborder le vase de vos émotions! Je pense qu'il serait important de parler avec votre conjoint afin de mettre en clair vos souffrances et sa position. Si vous pensez que vous ne pourrez pas y arriver n'hésitez pas à faire appel à un/une thérapeute de couple et allez y tous les deux, vous pourrez trouver une solution ensemble. Ainsi votre conjoint pourra enfin mettre son fils "à sa place" de fils . Courage vous verrez qu'il y aura une solution. Bien à vous Livia Clara-Vilnat praticienne en psychologie clinique Cela vous a été utile ? Merci d'avoir donné votre avis ! 6 réponses 14 MARS 2017 Cette réponse a été utile à 1 personnesBonjour Carolle, Vous semblez avoir bien réalisé ce que vous ne voulez plus vivre avec cet homme, et cette famille. Son attitude, alors que vous étiez opérée et restiez seule semble être le déclencheur du ras le bol. Vous n'en pouvez plus de ce que vous avez vécu et ne voulez plus vivre ainsi. Ce serait peut être bien de vous faire accompagner par un thérapeute pour comprendre pourquoi vous avez supporté cette situation toutes ces années sans vous affirmer. Et décider de ce que vous faites maintenant. C'est peut être le bon moment pour vous de faire le point dans votre vie et vivre ce que vous avez vraiment envie de vivre. La prise de conscience est la première étape du changement. Courage pour cette nouvelle étape qui commence. Bien à vous, Mireille Lambert Cela vous a été utile ? Merci d'avoir donné votre avis ! 14 MARS 2017 Cette réponse a été utile à 2 personnesBonjour, Oui, sans doute êtes -vous entrée dans le processus du détachement avant la rupture. Le fait que votre compagnon ne soit pas resté près de vous et ait privilégié ses vacances au ski avec son fils a été "la goutte qui a fait déborder le vase". Il semble que votre compagnon fasse couple avec son fils unique plus qu'avec vous dans la nostalgie de leur vie familiale passée... On a en tout cas l'impression d'une triade inversée, lui et son fils et puis vous; au lieux de vous deux les adultes en coupe et l'enfant... Vous semblez être assez lucide sur la situation, à vous de voir donc... Bien cordialement, Fabienne Verstraeten Psycho-praticienne analytique Fabienne Verstraeten Psy sur Marseille 966 réponses 3838 J'aime Réalisez une thérapie en ligne Contacter Cela vous a été utile ? Merci d'avoir donné votre avis ! 14 MARS 2017 Cette réponse a été utile à 1 personnesBonjour, j'entends votre douleur et votre déception. L'épisode su ski n'a, semble-t-il, fait que révéler ce qui semble exister depuis longtemps. Bien entendu, pour votre conjoint, il ne s'agit pas de choisir entre son fils et vous mais de savoir ce qu'il veut vivre avec vous. Comment se passe votre relation avec son fils? Avez-vous réussi à tisser des liens avec lui? Car vous avez choisi un conjoint qui a déjà une histoire et un enfant. C'est à prendre en compte. Il semble important que vous puissiez parler avec votre conjoint, lui dire ce que vous ressentez, écouter ce qu'il ressent...et votre projet commun de couple mais aussi de famille. Et savoir faire les efforts nécessaires pour que ces relations se tissent autrement ou alors, pour prendre les décisions qui s'imposent. Ne laissez pas "pourrir" les choses, vous risqueriez de sombrer vous aussi. Cordialement Jean-Luc Kerdraon Psy sur Cormelles-le-Royal 488 réponses 867 J'aime Réalisez une thérapie en ligne Contacter Cela vous a été utile ? Merci d'avoir donné votre avis ! 14 MARS 2017 Cette réponse a été utile à 3 personnesMadame, Arrivée à ce stade de dégoût, et au vu de votre énoncé, je pense qu'effectivement vous n'avez plus rien à faire dans cette famille. Peut être que l'incident de votre opération vous a ouvert les yeux sur l'attitude réelle de votre compagnon... S'il vous est à ce point difficile de rentrer chez vous, de ne plus désirer physiquement votre compagnon, je pense que vous êtes prête à franchir le pas de la rupture. Cela vous a été utile ? Merci d'avoir donné votre avis ! 13 MARS 2017 Cette réponse a été utile à 1 personnesBonjour Carole Votre déception de février semble être très douloureuse, cependant quand je vous lis j'ai l'impression que votre déception avait commencé bien avant... Vous ne semblez pas être bien, se réfugier ailleurs, ou chez des amis montre clairement votre situation. En effet ce n'est pas facile, seulement vous pouvez décider. Cordialement Cela vous a été utile ? Merci d'avoir donné votre avis ! 13 MARS 2017 Cette réponse a été utile à 0 personnesBonjour, vous posez la question en termes de rupture, de votre côté. Mais tel que vous décrivez le situation relation très forte père et fils, vacances ensemble etc..., on peut se demander si la rupture n’est pas déjà consommée de l’autre côté. A vous d’en tirer les conclusions. Cordialement Cela vous a été utile ? Merci d'avoir donné votre avis ! 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Lorsque le conjoint survivant recueille la totalité ou les trois quarts des biens, les ascendants du défunt, autres que les père et mère, qui sont dans le besoin bénéficient d'une créance d'aliments contre la succession du prédécédé. Le délai pour la réclamer est d'un an à partir du décès ou du moment à partir duquel les héritiers cessent d'acquitter les prestations qu'ils fournissaient auparavant aux ascendants. Le délai se prolonge, en cas d'indivision, jusqu'à l'achèvement du partage. La pension est prélevée sur la succession. Elle est supportée par tous les héritiers et, en cas d'insuffisance, par tous les légataires particuliers, proportionnellement à leur émolument. Toutefois, si le défunt a expressément déclaré que tel legs sera acquitté de préférence aux autres, il sera fait application de l'article 927.
LE CALCUL DE LA MASSE SUCCESSORALE La première étape consiste à liquider le régime matrimonial du défunt, lorsque celui-ci était marié. En d’autres termes, à distinguer les biens appartenant au conjoint survivant de ceux relevant de l’héritage. Une succession ne se compose en réalité que d’une fraction des biens dont le défunt était propriétaire. Or celle-ci dépend du régime matrimonial choisi par les époux », souligne Laëtitia Lescure-Comparot, avocate à Paris. Exemple, dans le régime de la communauté réduite aux acquêts applicable par défaut en l’absence de contrat de mariage, le veuf ou la veuve est réputée propriétaire de 50 % des biens acquis après le mariage. Conséquence, seule la moitié du patrimoine de la communauté entre dans la succession et vient ainsi s’ajouter aux biens propres du défunt, à savoir ceux en sa possession avant le mariage ou reçus par donation ou succession après cette date. Ensuite, le notaire détermine l’actif de la masse successorale. Il retient alors la valeur des biens constituant le patrimoine du défunt au jour de son décès. Mais pas seulement. Il doit également rapporter à la succession tous les biens ayant fait l’objet d’une donation de son vivant », prévient maître Lescure-Comparot. Et ce, pour leur valeur au jour du décès calculée sur la base de leur état au jour de la donation. Ainsi, par exemple, si le défunt a donné un vieux garage il y a 15 ans à l’un de ses futurs héritiers, il sera réintégré fictivement à la succession pour sa valeur actuelle, comme s’il s’agissait toujours d’un vieux garage. Peu importe que l’héritier l’ait transformé en habitation et en ait fait quadrupler le prix ». Enfin, il convient de déduire du montant ainsi obtenu les dettes antérieures au décès factures en retard... ou celles contractées au moment de ce dernier. Comme, par exemple, les frais funéraires ou encore les émoluments du notaire chargé de la succession. LA PART D’HÉRITAGE À LAQUELLE VOUS POUVEZ PRÉTENDRE En l’absence de testament, explique Barbara Thomas-David, le Code civil désigne les héritiers de la personne décédée en les classant par ordre de priorité et en fixant la quote-part des biens qui leur revient. » Cependant, le défunt a pu lui-même aménager ces dispositions en indiquant d’autres légataires que ceux prévus par la loi, par le biais d’un testament, ou encore en augmentant la part d’héritage de son conjoint grâce à une donation entre époux. Mais il lui est impossible de déshériter ses enfants. Ceux-ci, en qualité d’héritiers réservataires, ont toujours droit à une part minimale de la succession. Votre mari femme vient de mourir et vous avez des enfants communs Tout dépend si votre conjoint avait signé une donation au dernier vivant à votre profit. Si tel est le cas, vous avez alors le choix entre trois options conserver un quart de sa succession en pleine propriété et les trois quarts restants en usufruit ; recevoir le tout en usufruit ; disposer de la quotité disponible en pleine propriété à savoir, la moitié de la succession si vous avez un enfant, les deux tiers si vous en avez deux et un quart si vous en avez trois ou plus. En l’absence d’un tel document, vous ne disposez en revanche plus que de deux options la totalité de la succession en usufruit ou un quart de celle-ci en pleine propriété. Votre père vient de mourir, votre mère est encore en vie et vous êtes le seul enfant Selon l’existence ou non d’une donation au dernier vivant liant vos parents et l’option privilégiée par votre mère voir cas précédent, vous pouvez recevoir la totalité de la succession en nue-propriété, la moitié ou les trois quarts en pleine propriété, voire les trois quarts en nue-propriété. Votre père, veuf, vient de mourir et vous avez des frères et sœurs Dès lors que votre père n’a pas laissé de testament stipulant un partage particulier, vous héritez de tous ses biens à parts égales avec vos frères et sœurs. Dans le cas contraire, en qualité d’héritiers réservataires, vous vous partagez la réserve héréditaire. À savoir les deux tiers de la succession si vous êtes deux enfants et les trois quarts si vous êtes trois ou plus. À la somme ainsi obtenue, s’ajoute éventuellement une part supplémentaire léguée par votre père via son testament. Votre mère est morte et votre grand-mère maternelle, veuve, vient de mourir en laissant deux enfants Vous venez en représentation de votre mère et héritez donc en lieu et place de cette dernière. Vous bénéficiez en effet des mêmes droits que vos oncles et tantes. À ce titre, vous recevez un tiers de la succession. Attention, si vous avez vous-même des frères et sœurs, ce tiers est divisé entre vous à parts égales. Votre mari femme est décédée et laisse des enfants d’une précédente union Là encore, tout dépend de la signature ou non d’une donation entre époux. Si vous n’en avez pas fait, vous héritez du quart de la succession en pleine propriété. Si, à l’inverse, vous avez réalisé une telle donation, vous pouvez choisir parmi les trois options à votre disposition. Gare néanmoins si vous décidez de conserver la quotité disponible de la succession en pleine propriété. En qualité d’héritiers réservataires, les enfants nés du premier lit peuvent en effet considérer que le défunt vous a privilégié à leur détriment. Sur cette base, ils peuvent engager en justice une action en retranchement ou en réduction pour contester la répartition du patrimoine de la succession. Votre partenaire de pacs vient de mourir Sauf s’il a rédigé un testament dans lequel il vous désigne comme son héritier, vous n’avez aucun droit sur sa succession. L’ensemble de ses biens revient à ses enfants, s’il en avait. À défaut, ce sont ses parents qui en héritent ou si ces derniers sont déjà décédés, ses frères et sœurs. Votre enfant est décédé sans enfant mais laisse une veufve En cas de donation au dernier vivant ou de testament l’instituant légataire universelle de la succession, l’épouxse de votre enfant reçoit l’intégralité de la succession. Vous pouvez cependant exercer votre droit de retour, c’est-à -dire reprendre les biens que vous lui aviez éventuellement donnés de son vivant. En revanche, en l’absence de donation entre époux, son conjoint hérite de la moitié de la succession en pleine propriété et la moitié restante est partagée entre vous et votre épouxse. LE SORT DU LOGEMENT DU DÉFUNT Dès lors que le défunt laisse sa moitié » survivante, celle-ci peut bénéficier de droits sur le bien qu’ils occupaient ensemble. Cependant, tous les couples n’ont pas les mêmes droits. Tout dépend du lien qui les unissait mariage, pacs ou union libre. Ainsi, s’ils étaient mariés, le veuf ou la veuve dispose d’un droit d’usage pendant un an et est donc autorisé, à ce titre, à demeurer dans le logement», précise Barbara Thomas-David. Avantage supplémentaire pour lui dans l’hypothèse où il est locataire, les loyers qu’il paie pendant cette période sont remboursés sur le montant de la succession ». Passé ce délai de 12 mois, il peut alors, s’il n’était pas cotitulaire du bail, demander à le transférer à son nom. Quant au conjoint survivant propriétaire soit par indivision ou par propriété du seul défunt, il peut continuer à vivre dans les lieux. Et ce sa vie durant, à condition d’en avoir exprimé le souhait auprès du notaire chargé de la succession dans l’année suivant le décès. Si le couple était pacsé, le survivant jouit là encore d’un droit d’usage d’un an avec, pour les locataires, toujours le remboursement des loyers par la succession et la possibilité de mettre le contrat de location à son nom. Mais, à la différence des conjoints mariés, une fois ce délai de 12 mois écoulé, le partenaire ne bénéficie pas d’un droit viager sur le bien en question. Qu’importe qu’il soit lui-même copropriétaire du logement. Les héritiers peuvent le forcer à vendre, sauf s’il demande l’attribution préférentielle du logement lors du partage de la succession, ou si le défunt a lui-même prévu ce type d’attribution dans un testament », insiste maître Laëtitia Lescure-Comparot. Enfin, s’ils vivaient en union libre, le concubin survivant n’a aucun droit sur le logement excepté, pour un locataire, celui de transférer le bail à son nom s’il n’en était pas cosignataire. Concrètement, même s’il est propriétaire du bien en indivision, il peut être forcé par les héritiers à déménager rapidement, sauf s’il y a un testament du défunt en sa faveur. Combien de temps avant de recevoir sa part d’héritage ? 6 mois, 1 an, 15 ans... il n’existe aucune obligation légale en matière de délai de répartition des biens du défunt. Dès lors qu’ils ont accepté la succession, les héritiers en deviennent propriétaires en indivision. Libre alors à eux de continuer à gérer ensemble ce patrimoine aussi longtemps qu’ils le veulent. En revanche, dès que l’un d’entre eux souhaite sortir de cette communauté, le partage de la succession a aussitôt lieu et chacun se voit attribuer la part lui revenant en pleine propriété. Demander l’attribution préférentielle du véhicule du défunt Vous êtes le conjoint survivant du défunt ? En vertu de l’article 831-2 du Code civil, vous pouvez demander au notaire chargé de la succession que son véhicule vous soit remis en priorité au moment du partage. Mais cela ne signifie pas pour autant que vous l’obtiendrez. Pour que cette voiture vous soit attribuée, vous devez prouver qu’elle vous est nécessaire pour les besoins de la vie courante. Attention, cette demande d’attribution préférentielle peut également être faite par tout héritier copropriétaire du véhicule du défunt.
A la peur de lâcher leurs grands ados dans un monde de plus en plus incertain, s'ajoute l'angoisse, parfois, de se retrouver face à soi-même et, le cas échéant, face à son conjoint. Il fallait bien que cela arrive un jour. Quand les enfants quittent la maison, c'est une page qui se tourne. Fini les sorties en famille, les câlins, les repas chahutés, les éclats de rire, les confidences. Fini aussi les "corvées de taxis", les sautes d'humeur et claquements de portes. Passé un temps d'adaptation, la plupart des parents s'en accommodent, voire sont soulagés. Ils ont le sentiment du devoir accompli. Heureux d'avoir conduit leurs adolescents, devenus de jeunes adultes, aux portes de l'autonomie. Mais cette transition n'est pas toujours facile à vivre. A la peur de lâcher leurs grands ados dans un monde de plus en plus incertain, s'ajoute l'angoisse, parfois, de se retrouver face à soi-même et, le cas échéant, face à son conjoint. Laura Martinez est la petite dernière d'une famille de deux enfants. Elle a quitté la maison il y a trois ans. Ses parents, dit-elle, n'ont eu de cesse de la "culpabiliser". "Quand j'ai annoncé mon désir de quitter la région et de m'installer à 500 kilomètres de chez eux, avec mon ami, j'ai eu droit à des regards désapprobateurs, des leçons de morale". La première année fut pénible. "Pas un jour sans recevoir un SMS ou un mail de leur part pour me dire combien ils étaient tristes de mon départ", se souvient-elle. Finalement, ils s'y sont faits tant bien que mal et se sont découvert un intérêt pour la randonnée. Auteur d'un livre sur la question Le Jour où les enfants s'en vont, Albin Michel, 2012, 150 p., 14 €, Béatrice Copper-Royer, psychologue et psychothérapeute, reconnaît que "le départ du dernier enfant est un renoncement qui s'apparente à l'une des plus grandes difficultés de notre vie d'adulte". On appelle ce "baby blues" tardif le syndrome du nid vide. Les deux fils de Martine Labbé sont partis s'installer loin de la maison. "Dans un premier temps, j'avais le sentiment que les liens étaient toujours forts même si leur chambre était désertée. Il y avait les moyens de communication actuels, Internet, mobiles... Et leurs passages fréquents me permettaient de maintenir la relation", se remémore-t-elle. Son mari a davantage souffert de la situation, car il avait cessé ses activités professionnelles peu de temps avant le départ du dernier enfant. Mais quand son aîné a commencé une vie de couple et que son cadet est parti travailler en Polynésie, elle a accusé le coup. "L'équilibre des relations a été modifié. Je n'ose plus les contacter comme je le faisais auparavant. Je me dis que leur priorité actuelle doit être leur devenir professionnel et relationnel", se confie-t-elle. Ni trop loin ni trop près, les parents doivent se détacher progressivement de leur rôle de protecteur. D'autres - amis, amours -, prennent peu à peu le relais. Les parents se sentent inutiles, voire jugent les adolescents ingrats. "Ce peut être un moment à haut risque pour le couple qui se retrouve en tête à tête", insiste Geneviève Djénati, thérapeute de couple et de famille. "Avec le départ de la cadette, notre couple, qui allait mal depuis des années, a fini par exploser", témoigne Jean-Marc Fiorentino. La rupture est d'autant plus brutale que la relation est étroite, voire fusionnelle. "Mes filles ont été longtemps ma seule raison de vivre et de me battre, dit-il. A 54 ans, j'ai le sentiment de ne plus être grand-chose à leurs yeux. Je peine à faire le deuil nécessaire, l'amour fou que je porte à mes gosses m'en empêche." De l'avis de Geneviève Djénati, il serait plus difficile pour les pères comme pour les mères de se séparer de leurs filles. "Un père admire sa fille, il est fier, avec elle à son bras. Il y a une sorte de complicité sexualisée", analyse-t-elle. Entre mère et fille s'opère une relation en miroir. Mais alors que la fille atteint l'âge de la séduction, la mère, elle, vieillit. "Il y a parfois de la part de la mère, une rivalité inconsciente qui peut s'exprimer soit sur le mode de l'agressivité "pars vite de chez moi", soit sur le mode de l'inhibition "tu es trop petite pour partir, je prends tout en charge et ce faisant, te maintiens hors du champ de la séduction"", commente Béatrice Copper-Royer. Les familles monoparentales - majoritairement des femmes - sont mises à rude épreuve. Brigitte A., divorcée depuis 2005, a du mal à se faire à sa solitude. Depuis l'âge de 15 ans, son fils a vécu en résidence alternée. "Profondément meurtrie par la séparation, dit-elle, je m'insurgeais en permanence contre ses conséquences je n'avais pas eu un enfant pour être sa mère à mi-temps. Mais je vivais également cette semaine d'absence comme une préparation à son futur départ. Le plus difficile a toujours été le fait qu'il se partage entre son père et moi lors de ses retours." Quand l'enfant quitte la maison, cela peut réactiver des blessures d'abandon, ou la souffrance de la séparation. "Dans ce cas, c'est peut-être le moment d'entamer une psychothérapie", conseille-t-elle. Dans le cas des familles recomposées, le départ des enfants réactive parfois un sentiment de culpabilité, les parents se sentant responsables de la blessure qu'ils leur ont infligée. "Ce sont probablement ces adolescents qui ont le plus de mal à partir. Il a fallu accepter les éventuels enfants du beau-parent, voire un nouvel enfant du couple. Et c'est justement au moment où un nouvel équilibre a été trouvé, que l'adolescent doit partir", constate la psychothérapeute. A contrario, des parents de familles recomposées peuvent être soulagés de voir partir ce presque adulte qui prend beaucoup de place. Le risque serait alors de laisser au jeune le sentiment qu'il n'a plus sa place dans sa famille... 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