Commentextraire l'huile des fleurs Les huiles ou essences de fleurs sont utilisées dans la fabrication de parfums et autres produits parfumés. Si vous avez un jardin plein de fleurs parfumées comme les roses, la lavande, le chèvrefeuille, le jasmin, les gardénias ou les œillets, vous pouvez faire vos propres huiles florales sans avoir besoin de distiller les essences.
Lenfleurage à froid est un procédé très ancien et quasiment disparu aujourd’hui. On peut encore le trouver pour traiter des fleurs très délicates comme le jasmin, la rose ou la fleur d’oranger, mais elle est devenue très rare. Cette technique est assez fastidieuse (et pas du tout du TOUT vegan!).Le principe consiste en effet à déposer les pétales sur une plaque enduite de
Lanote litchi est principalement utilisée dans les créations féminines où elle égaye les bouquets floraux d’une note fruitée . Méthode d'Extraction. Comme il n’est pas possible d’extraire une huile essentielle à partir du litchi, la note est reproduite en laboratoire. Notamment avec l’oxyde-de-rose cis, une molécule à l
Aujourdhui, la maison Dior édite cinq Extraits de Parfum emblématiques, cinq manifestes qui sont autant d’occasions de célébrer la beauté des fleurs, le savoir-faire de l’homme et le temps de la création. François Demachy, Parfumeur Créateur de Dior, en est l’auteur. Il nous offre sa vision personnelle d’une parfumerie rare, perpétuant plus que jamais le souffle créatif de
Techniquesd’extraction. 8 mars 2019 Non classé. Lorsque la composition est déterminée, la fabrication peut être lancée, pour cela, le parfumeur utilise les flacons d’huile essentielle, de concrètes ou d’absolus qu’il a sur sa table de travail. Mais les liquides dans ces fioles ont une origine naturelle ou synthétique, comme nous
MKgUW32. L’enfleurage est une ancienne technique qui était pratiquée autrefois dans la fabrication de parfums. Il semble qu’elle était déjà courante dans l’antiquité. Elle est devenue largement utilisée au début du 18e siècle, grâce à des techniques mises au point à Grasse, dans le midi de la France. Ne vous est-il pas déjà effleurer l’esprit de vouloir capturer le parfum des lilas, des pivoines, roses ou autres fleurs précieuses et parfumées ? Puisque j’aime créer mes propres cosmétiques et que je me suis dit que ce serait une excellente idée de conserver le parfum de mes lilas cette année, j’ai décidé d’essayer cette méthode que j’avais vue passer l’an dernier ici . Il me fait plaisir de vous partager mon essai afin que vous puissiez en profiter durant toute la belle saison de floraison qui est déjà débutée. Lorsque l’on parle de pivoines et lilas, il est extrêmement difficile de capturer leur parfum délicat et d’obtenir un parfum naturel. Ce que l’on retrouve généralement sur le marché en tant que parfum pour ces fleurs n’est que des fragrances artificielles. L’enfleurage permet de capter l’essence ou fragrances des fleurs dans un beurre solide. L’enfleurage est un procédé qui utilise des graisses inodores et solides à température ambiante pour capturer les composantes odorantes exsudées par les plantes ». 1 Cette méthode ancestrale de fabrication de parfums repose sur l’utilisation d’un corps gras et de sa faculté à absorber naturellement les odeurs. Deux sortes d’enfleurage sont traditionnellement utilisées à chaud et à froid. Je vous explique aujourd’hui celle que j’ai choisie et qui est la plus simple, soit la méthode d’enfleurage à chaud. En résumé cette méthode consiste à faire infuser des fleurs ou d’autres matières premières odorantes dans un corps gras préalablement liquéfié. Les fleurs qui sont déposées dans un corps solide liquéfié seront remplacées aux bout de 24 heures par de nouvelles fleurs fraîches, jusqu’à ce que le corps gras soit saturée de parfums la pâte ainsi obtenue est appelée pommade. En parfumerie, une autre étape est nécessaire suite à l’obtention de la pommade on parle de l’étape du traitement éthylique. Pour mes recettes maison cosmétiques et mes usages personnels, vous comprendrez que cette deuxième étape n’est pas nécessaire car je ne suis pas en train de fabriquer un parfum traditionnel. La pommade parfumée obtenue est juste parfaite. Cette pommade, ou parfum solide si l’on préfère ce terme, sera bien balancée en parfum. Elle contiendra assez de notes de tête et de fond pour être considérée comme un parfum en soi. L’odeur cependant sera subtile et gardez en mémoire qu’il peut être nécessaire de lui laisser le temps de respirer sur la peau. Par temps froid, l’odeur peut être difficile à percevoir. Laissez-la respirer et se réchauffer sur un point de pulsation avant d’inspirer profondément. L’enfleurage à chaud n’est cependant pas une technique qui convient à toutes les fleurs certaines trop fragiles ne supportent pas d’être chauffées. C’est notamment le cas du jasmin, de la tubéreuse ou de la jonquille. Dans ce cas, il convient d’utiliser un enfleurage à froid 2. Pour en savoir plus sur la technique d’enfleurage à froid, je vous invite à consulter ce lien L’enfleurage, ou méthode pour capturer en pommade le parfum naturel des lilas / pivoines / roses, etc. Récoltez les fleurs lorsque leur parfum est le plus fort tôt le matin ou au crépuscule. Il est important de les récolter de manière responsable ne pas trop récolter et de le faire par temps toutes les parties vertes/brunes de la plante et déposez les petites fleurs de lilas ou les pétales de fleurs choisies pivoines, roses, etc. dans un bocal de fondre le beurre végétal de votre choix à feu doux. Vous pouvez choisir n’importe quel beurre, mais assurez-vous simplement qu’il n’a pas d’odeur sinon il camouflera le parfum des fleurs. J’ai utilisé une huile de coco biologique et raffinée celle pour la cuisine. D’autres bonnes options sont le beurre de cacao, de karité ou de mangue tous raffinés. Verser le beurre fondu tiède sur les fleurs et laisser reposer 24h chauffer le pot à feu doux pour faire fondre le beurre dur, puis filtrez les fleurs à l’aide d’une étamine ou d’un filtre fin. Pressez autant que possible les fleurs pour en extraire le maximum d’huile ou beurre liquéfié. Jetez les fleurs au compost. Remettre de nouvelles fleurs fraîches dans le processus est ensuite répété jusqu’à ce que l’odeur soit suffisamment forte dans la pommade. Vous devrez ramasser les fleurs fraîches chaque jour et les ajouter au filtrat. Celui-ci gagnera en parfum de jour en jour. Pour les lilas, il faudra probablement répéter environ 6 fois ces étapes. Pour ce qui est des autres variétés de fleurs, cela dépendra de l’espèce et de votre goût personnel pour le parfum final dans la pommade. Enfleurage avec mes fleurs de lilas japonais Syringa reticulata Ivory Silk » Merci à mon fils Adam qui m’a si gentiment aidé à détacher les fleurs de lilas Laisser environ 24 heures dans le corps gras avant de chauffer doucement et filtrer Étapes à répéter quelques jours Pommade finale fouettée Une fois que vous serez satisfaite de votre pommade parfumée, les possibilités d’utilisation sont presque infinies. Le plus difficile sera de choisir par quelle recette vous voulez débuter ! Un petit truc pour des idées recettes avec votre pommade retournez dans l’onglet recherche sur mon site web et écrivez huile de coco ou le nom de votre beurre végétal utilisé toutes les recettes qui contiennent cet ingrédient ressortiront dans votre recherche. Bonne fabrication et n’hésitez pas à me partager vos réalisations et commentaires Reader Interactions
Pour comprendre comment se fabrique un parfum, Jedessine a visité pour toi la capitale mondiale du parfum la ville de Grasse dans le département 06. Au 16eme siecle, Grasse est célèbre pour ses tanneries. Les cuirs sortant des ateliers de la ville sont splendides mais les gantiers déplorent l'odeur désagréable se dégageant de ces produits destinés a une clientele fortunée. Ils vont alors avoir l'idee d'utiliser des essences naturelles tirees des fleurs de la région pour parfumer les peaux. Cette innovation marque la naissance de la corporation des gantiers nos jours, la parfumerie reste la principale ressource du pays et 20% de la population vit de cette mieux comprendre la composition d'un parfum, il faut avoir connaissance de la pyramide olfactive. Elle explique les notes que l'on sent au fur et à mesure de l'évolution d'un parfum dans le parfum est composé de 3 notes une note de tête, une note de coeur et une note de fond. La note de tête est celle que l'on sent en premier, mais c'est aussi la plus volatile. Elle ne tient que 2 heures maximum sur la peau. Les matières premières utilisées pour les notes de tête sont essentiellement des matières premières hespéridés, c'est-à-dire à base de citron, de bergamote, d'orange et de note de coeur peut tenir pendant 4 heures sur la peau. Peuvent entrer dans sa composition le jasmin, le muguet, le chèvrefeuille, la violette, la rose, le magnolia...La note de fond est la plus résistante dans le temps. C'est elle qui fait durer le parfum dans le temps et c'est sur elle que vont s'appuyer les notes de tête et de coeur. Les matières premières utilisées qui composent cette note peuvent être la mousse de chêne, le musc, le santal, le patchouli, le vetyver, la vanille etc...Quelle est la différence entre l'eau de parfum et le parfum ?C'est la concentration en essence de parfum qui définit l'appellation du produit. Plus le produit contient d'essence plus il tiendra sur la peau. En chiffres le parfum contient en moyenne 24% d'essence, alors que l'eau de parfum n'en contient que 15%. Ceci explique que le parfum soit plus cher !Pourquoi l'appellation de Fragonard pour les parfums de Grasse?La dynastie des Fragonard de Grasse est celebre dans le monde Fragonard, fils d'un gantier grassois est devenu un des plus grands peintres du 18eme cousin, Honoré, fut un anatomiste célèbre. L'epouse, le fils et le petit fils de Jean Honore Fragonard étaient également des peintres. Une grande maison de parfumeurs de Grasse porte son nom en hommage a son talent. Jean-Honoré FragonardLES ETAPES DE FABRICATION1ère étape la distillationLa phase de distillation permet d'obtenir l'essence de la fleur. Elle doit être faite rapidement après la cueillette, lorsque les fleurs sont encore existe différentes techniques, selon la fragilité de la fleur qui est distillée - la distillation par vapeur d'eau technique la plus ancienneOutre les huiles essentielles, ce procédé permet aussi de récupérer de l'eau distillée. Seules l'eau distillée de rose et l'eau de fleur d'oranger sont utilisées. De grandes quantités de fleurs sont nécessaires pour obtenir une petite quantité d'essence. Il faut par exemple 600 kg de lavande pour récupérer 1 kg d'essence de lavande ! - l'enfleurage à froid & l'extraction par solvantCe procédé est utilisé pour les fleurs fragiles comme le jasmin, la tubéreuse ou la jonquille, mais il est coûteux donc généralement remplacé par une autre technique l'extraction par solvant. Technique de l' l'expression à froidIl s'agit du procédé utilisé pour les fruits le citron, la bergamote, la mandarine etc...Ce procédé consiste à presser la peau du fruit pour en obtenir de l'huile fleurs ne peuvent pas se distiller, comme le lilas ou le muguet par exemple. On les appelle les fleurs muettes. Pour obtenir l'essence de ces fleurs, on utilise encore une autre technique le HEADSPACE. 2ème étape la chromatographieCette étape permet d'analyser la composition chimique des essences de fleurs ou d'une création une fois terminée en séparant les molécules d'un mélange. Elle permet d'extraire des informations et d'estimer en particulier le niveau de qualité de l' étape la création du parfumPour créer un nouveau parfum, on fait appel à des créateurs parfumeurs. On appelle aussi un tel créateur un nez ». Ce sont des personnes qui ont des capacités olfactives exceptionnelles et de bonne connaissances en chimie. Un bon nez » peut reconnaitre jusqu'à 3000 odeurs ! Quand on pense que la plupart d'entre nous ne perçoivent plus rien après avoir senti 4 ou 5 parfums différents...Il existe 3 écoles en France qui forment de tels spécialistes. Les parfumeurs créateurs travaillent dans d'autres domaines que le parfum pour le corps les odeurs de bougies, de produits ménagers... 4ème étape la maturationIl s'agit de laisser vieillir le parfum en le mélangeant avec de l'alcool et de l'eau distillée pendant quelques étape le fixageLe parfum ainsi constitué est placé à -5°C dans une centrifugeuse. Cela permet de fixer le étape le filtrageLe parfum est filtré pour en éliminer les dernières étape le conditionnementIl s'agit de la mise en bouteille du parfum. Il est bon de savoir qu'un flacon en aluminium conserve mieux le parfum qu'un flacon en verre. En effet, la lumière et la chaleur peuvent légèrement en altérer la composition. D'où ce petit conseil essaye de ne pas poser ton parfum près d'une source de chaleur radiateur ou salle de bain trop chauffée par exemple. Un grand merci à la Fabrique de fleurs de Grasse pour cette visite délicieusement parfumée et les précieuses explications fournies pour les jeunes visiteurs de Jedessine ! commentaires 1 votes - Note moyenne 4/5lundi 21 Juillet 2014 à 01h29C ginial ce boulot Voir les autres commentaires
Tout savoir sur la fabrication du parfum Produit cosmétique à part entière, le parfum est adulé depuis tout temps. De l’Antiquité jusqu’à nos jours, les créations parfumées ne cessent de rivaliser d’originalité et d’authenticité, plongeant l’odorat dans un festival de senteurs. Avec l’avancée technologique, les produits sont de plus en plus aboutis. Vous allez découvrir ici comment fabriquer du parfum et quelles sont les techniques les plus utilisées. Création du parfum les notes olfactives En parfumerie, la création de parfum relève d’un domaine créatif et artistique à la fois. Puisqu’il en va de satisfaire l’odorat, c’est un processus délicat et bien œuvré. Savez-vous que le nez est capable de distinguer jusqu’à senteurs différentes ? Aussi, il faut savoir que tous les parfums créés sont composés de trois parties différentes que l’on appelle notes olfactives. Ce sont les notes de tête, plus légères, les notes de fond plus soutenues et les notes de cœur à mi-chemin entre la note olfactive de la tête et du fond. Elles peuvent être des notes florales ou fruitées. L’assemblage de ces familles olfactives permet d’obtenir la base odorante du parfum, et c’est souvent sur cette base que vous choisissez votre fragrance à parfumer selon sa senteur ou encore selon votre personnalité. Les compositions d’un parfum Avant de songer à créer un parfum, le parfumeur choisit tout d’abord les compositions de leurs produits cosmétiques. Généralement, les eaux de parfum sont composées d’un concentré odorant, c’est l’ingrédient principal qui apporte la senteur et l’odeur agréable, d’un support, généralement de l’alcool ou de l’huile et un fixateur qui est généralement utilisé en note de fond. En outre, un parfum peut être créé à partir de matières premières naturelles et de matières premières de synthèse. Comment fabriquer un parfum ? Les procédés de fabrication d’un parfum sont fonction de la matière première utilisée. La méthode traditionnelle est associée à des techniques manuelles et peu chimiques tandis que la méthode moderne est issue d’un processus industriel bien élaboré. Fabriquer un parfum à partir d’une matière première naturelle Pour obtenir le produit fini, il faut passer par deux étapes de fabrication distinctes une première étape pour obtenir la base parfumée et une deuxième pour obtenir le produit fini mis en flacon. La première étape est la plus complexe puisqu’il existe différentes techniques de parfumeries utilisées pour obtenir un parfum naturel. L’extraction L’extraction est un processus qui consiste à infuser des éléments végétaux dans de l’eau et du solvant volatil éthanol, méthanol, benzène, etc. à une température de 60° environ. Après évaporation du solvant, une sorte de cire épaisse apparait. Ensuite, il faut récupérer cette cire et le mélanger avec de l’alcool puis le chauffer. Après refroidissement, il faut éliminer toute la partie huileuse du mélange pour obtenir une fragrance appelée absolue. Dans cette technique, vous devez choisir le solvant en fonction des plantes aromatiques utilisées. Par exemple, pour les plantes peu parfumées, il faut utiliser du dioxyde de carbone. La distillation La méthode de distillation est un des procédés de fabrication de parfum les plus simples et les plus faciles à réaliser pour obtenir des fragrances originales. C’est l’une des techniques majeures dans le domaine de la parfumerie. Elle consiste à mettre toute la sélection végétale pétales de fleurs, écorces de fruits, feuilles, racines, plante aromatique, etc. dans un alambic avec un volume d’eau conséquent. L’alambic est une sorte de cuve de grand format, en acier, monté avec un serpentin. Il permet de dissocier les différents arômes et senteurs de chaque produit. La cuve est chauffée puis mise sous pression pour en faire dégager une vapeur. La vapeur traverse ensuite le serpentin pour se condenser et se transformer en huile essentielle. L’expression C’est une vieille technique qui permet d’extraire uniquement les agrumes. Il s’agit de presser les agrumes pour obtenir de l’huile essentielle ou l’essence contenue dans les zestes, dans les écorces ou même dans la chair. L’enfleurage Cette technique est également assez vieille. Datant de l’Antiquité, elle consiste à emprisonner les fleurs dans une couche de graisse. Le tout est macéré dans de l’huile chaude. La graisse permet de capter les senteurs des matières premières et d’obtenir un produit spécial appelé absolu des pommades ». L’obtention du produit fini Pour obtenir le produit fini, il faut ajouter de l’alcool, à quantité variable, à la base de parfum huiles essentielles, absolu, absolu des pommades. Pour que le mélange soit subtil, il faut le laisser macérer pendant environ 15 jours puis le refroidir avant de le mettre sous flacon. Fabriquer un parfum à partir d’une matière première de synthèse Les procédés modernes dans la parfumerie utilisent des matières premières de synthèse pour obtenir plus de fragrances et pouvoir proposer un large choix de senteurs sur le marché parfum pour hommes, parfum pour femmes, parfum de maison, parfums d’ambiance, etc. Ces matières premières permettent aussi de créer un parfum unique dans la mesure où elles remplacent une matière première naturelle rare ou difficile à trouver. Elles permettent également de faire distinguer une senteur et d’associer le parfum à une émotion, à un sentiment sensualité, séduction, etc. Le headspace Les matières premières de synthèse sont obtenues après réaction chimique ou à partir d’isolats de matière naturelle. La technique la plus utilisée est le Head space ». Il s’agit de reconstituer la senteur naturelle d’une matière première en laboratoire. Pour ce faire, le parfumeur capte les molécules fraiches d’une plante ou d’une fleur pour en faire une analyse. Une copie » de cette analyse est réalisée afin d’obtenir les molécules intéressantes dans la matière végétale. Il existe également d’autres procédés plus complexes qui permettent d’obtenir des parfums de synthèse. Ceux-ci contiennent des opérations plus longues et qui peuvent rendre le coût du produit fini plus élevé. Toutefois, ce n’est pas pour autant qu’un parfum perd de toute sa senteur naturelle. La fabrication par synthèse est capable de reproduire à 95% une senteur naturelle et authentique. La plupart des parfums que vous trouverez sur les rayons cosmétiques et dans la parfumerie de luxe sont issus des procédés de synthèse.
L’extraction de parfum est une des techniques de fabrication relativement récente pour faire un parfum, elle a été testée depuis longtemps, mais est réellement au point depuis le XIXe siècle. Mais alors, comment ça marche ? Et pourquoi est-elle privilégiée aujourd’hui ? Comment fonctionne l’extraction pour le parfum ? Pour pouvoir capturer le parfum de certains végétaux, en particulier les plus fragiles, la technique de l’extraction de parfum est la plus souvent privilégiée. C’est d’ailleurs une des techniques que nous utilisons chez Bon Parfumeur. Pour cela, une plante est sélectionnée, la rose de Damas par exemple. Les pétales de la rose sont récoltés, puis installés sur les planches de bois que l’on plonge dans une cuve qui contient un solvant. Les solvants sont différents selon les plantes travaillées. Les supports avec les plantes sont ensuite retirés puis le solvant volatil s’évapore naturellement. Apparaît alors une cire, la concrète », cette cire est ensuite filtrée et séparée des particules odorantes. Il ne reste alors que l’absolu de rose, une concentration du parfum des fleurs sous forme liquide sans aucune trace du solvant. Vous pouvez profiter de son parfum en note de cœur dans le Parfum 101 Bon Parfumeur. Quels sont les végétaux qui peuvent être utilisés pour l’extraction ? Le plus souvent, pour l’extraction de parfum avec l’hexane comme solvant, ce sont les végétaux fragiles comme les fleurs qui sont utilisés. L’éthanol, lui, est privilégié pour les matériaux plus secs comme les gommes et les résines. L’extraction de parfum peut être effectuée sur la rose, le jasmin, la tubéreuse, la jonquille ou encore la fleur d’oranger. Il y a aussi la fleur le violette, la sauge et même la mousse d’arbre. Vous retrouvez ensuite leurs parfums en note de cœur, le jasmin est celle du Parfum 103, ou en note de fond pour le labdanum absolu d’Espagne que vous pouvez apprécier dans le Parfum 401. Quelle température demande l’extraction de parfum ? Chaque végétal demande des exigences particulières, l’extraction ne se fait pas à froid, mais la température varie en fonction de la fleur ou de la résine qui est travaillée. On commence par chauffer le mélange autour des 30°, puis en fonction du végétal et du solvant, la température peut aller jusqu’à 100° pour l’extraction de parfum de certains végétaux. Les techniques de fabrication de parfum sont nombreuses, certaines ont été abandonnées comme l’enfleurage, mais d’autres sont toujours utilisées. Découvrez comment fonctionne l’expression, la distillation, le Natural Print ou encore le Softact qui permettent de créer les parfums d’aujourd’hui.
La distillation La technique de la distillation repose sur la capacité de la vapeur d’eau à capter les huiles essentielles. Connue dès l’Antiquité, elle s’est perfectionnée dans la civilisation arabe à partir du 8ème siècle et reste aujourd’hui une technique majeure de la parfumerie traditionnelle. Les fleurs ou végétaux divers à distiller sont placés sur un plateau perforé situé à la partie supérieure de la cuve d’un alambic remplie d’une eau portée à ébullition. En s’élevant, la vapeur dégagée s’imprègne au passage des principes odorants de ces plantes et les entraîne dans un serpentin où un système de réfrigération permet sa condensation. Le mélange d’eau et d’huile essentielle ainsi obtenu est alors récupéré dans des essenciers, encore appelés vases florentins, dans lesquels les deux liquides se séparent naturellement par différence de densité. Les huiles essentielles sont recueillies à la surface pour être utilisées en parfumerie, tandis que les eaux parfumées de certaines essences eau de rose, eau de fleur d’oranger… sont réservées à d’autres usages. L’enfleurage La technique de l’enfleurage repose sur le pouvoir des corps gras à absorber naturellement les odeurs. L’enfleurage à chaud consiste à faire infuser les fleurs dans des matières grasses préalablement chauffées. Les mélanges obtenus sont ensuite filtrés à travers des tissus afin d’obtenir des onguents parfumés. Le lavage mécanique à l’alcool de ces pommades parfumées dans des batteuses permet ainsi de produire un extrait alcoolique parfumé après séparation des produits graisseux et alcooliques. Les fleurs les plus fragiles, comme le jasmin ou la jonquille ne supportant pas d’être chauffées, se développa la technique de l’enfleurage à froid. Elle consiste à étaler une couche de graisse inodore sur les parois d’un châssis en verre que l’on recouvre ensuite de fleurs. Ces fleurs sont renouvelées jusqu’à ce que la graisse soit saturée de parfum. Les pommades parfumées obtenues peuvent être utilisées en l’état pour la fabrication de produits cosmétiques. Traitées à l’alcool dans des batteuses pour les décharger de leur graisse, elles permettent d’obtenir après évaporation une absolue. L’extraction par solvants volatils L’extraction par des solvants volatils consiste à dissoudre la matière odorante de la plante dans un solvant que l’on fait ensuite évaporer. Cette technique pratiquée dès le 18ème siècle avec de l’éther, produit coûteux et fortement inflammable, utilise de nos jours des solvants plus adaptés comme l’hexane ou l’éthanol. Les végétaux sont placés dans d’énormes cuves en acier appelées extracteurs et soumis à des lavages successifs aux solvants qui se chargent ainsi de leur parfum. Après décantation et filtrage, le solvant est évaporé afin d’obtenir une sorte de pâte fortement odorante appelée concrète pour les fleurs et résinoïde pour la matière dérivée du traitement des plantes sèches racines, mousses…. Après une série de lavages à l’alcool dans des batteuses mécaniques et de glaçages, la concrète donne naissance à une essence pure appelée absolue. Autres techniques L’extraction au gaz carbonique supercritique consiste à utiliser comme solvant un dérivé du dioxyde de carbone dont la facilité d’élimination permet une production à moindre coût. L’expression à froid est destinée aux seuls hespéridés oranges, citrons, bergamotes… dont les huiles essentielles se trouvent dans le zeste. Raclées manuellement ou mécaniquement, ces écorces délivrent un mélange d’huile odorante et d’eau. Cette matière est ensuite centrifugée et filtrée avant d’être concentrée. L’infusion est plutôt destinée aux matières sèches gousses de vanille…. Ces matières premières sont plongées pendant une longue période de plusieurs mois dans des solvants alcool… ne nécessitant pas ultérieurement d’élimination. Avec les progrès de la chimie moderne, ce procédé très coûteux n’est presque plus utilisé de nos jours. Nouveaux procédés Les nouveaux procédés chimiques répondent aux besoins toujours plus importants du marché et à une volonté de constance dans la composition et la qualité des produits de parfumerie. Le fractionnement consiste à isoler les différents constituants des essences. Les isolats ainsi obtenus servent de base à la production de matières odorantes dont le parfum peut différer de celui de la plante originale. L’eugénol, extrait du clou de girofle, développe une odeur d’œillet, alors que le citral, dérivé du lemongrass, offre un parfum de violette… La chromatographie en phase gazeuse permet de recenser les molécules entrant dans la composition d’une odeur ainsi que leur dosage, afin de dupliquer ensuite cet assemblage. Dernier né de ces techniques modernes, le headspace permet de capter au mieux, par le biais d’un gaz neutre, les molécules odorantes des fleurs les plus réfractaires aux procédés d’extraction précédents, comme le lilas ou le muguet. Après une analyse chromatographique, le travail du parfumeur consiste alors à les reproduire.
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