Pouren fabriquer un, vous nâaurez que besoin dâun simple drap blanc ou dâun grand morceau de tissu blanc. Le reste, câest simple. Avec des feutres ou de la peinture, vous dessiner la bouche et les yeux. Et si vous dĂ©sirez que votre fantĂŽme flotte dans lâair, alors vous aurez besoin dâun ballon Ă hĂ©lium. Si vous nâavez pas de
Etla gorge se tùche de couleur ocre. Une fusion entre les démons et les esprits blancs. Comme si la vie se moquait du reste. La monnaie tombe devant les mains pùles, si longues et si éraflées.
4 Les animaux de compagnie. Inutile de dĂ©penser une fortune pour le lit de votre animal de compagnie. Non seulement votre vieux drap sera trĂšs confortable pour lui mais en plus il reconnaĂźtra votre odeur corporelle! 5. Le tablier. Fabriquer un tablier avec un vieux drap est plus simple quâil nây paraĂźt.
Dansle spiritisme, la foi ne suffit pas. Il faut apporter une preuve matérielle de l'existence des revenants des fantÎmes et de cette théorie de la survie de l'ùme aprÚs la mort. l'image du fantÎme drapé euh, d'un drap blanc qui déambule typiquement dans un manoir évidemment hanté euh, c'est quelque chose qu'on retrouve depuis des siÚcles.
Jecommence avec le fait qu'un journaliste pose un question alors qu'Alana y avait déjà répondu dans son petit discours. Ensuite, comment révéler l'absurdité de l'organe de presse ? En leur faisant poser une question absurde et déconnectée de la réalité. Donc la question sur la beauté d'Alana. Pour la plupart, les journalistes ne saisissent pas ce que représente un Jedi et
Eaol. Oui, ce fantome Ă©tait mon portrait tout crachĂ©, je pense dÂŽailleurs que cÂŽest une sorte de double de moi dÂŽune vie antĂ©rieure. LolNon, plus sĂ©rieusement, je croit un peu aux esprits, car jÂŽai des proches qui mÂŽont donnĂ©s des tĂ©moignages de fait Ă©tranges que jÂŽai pu constater par moi mĂȘme par la suite. Je vous donnerai pas de dĂ©tails, ca serait inutile et ce ne sont pas des preuves, loin de lĂ . Et puis je pense quÂŽil ne faut pas sÂŽarrĂȘtter Ă ce que nos yeux peuvent voir. Je peut vous conseiller de faire des recherches sur un livre sÂŽappelant "la vie aprĂšs la vie", qui pourrais vous interesser, sans pour autant ĂȘtre un livre paranormal et exentrique.Par contre, quand on vient me dire, "JÂŽai vu un fantome, il Ă©tait Ă poil dans ma salle de bain!!!", non, je ne peut pas y croire et je nÂŽĂ©prouve quÂŽune furieuse envie de rire.
Avec Kiyoshi Kurosawa, nous avons trĂšs longtemps discutĂ© de ce qui faisait le plus peur chez les fantĂŽmes. Nous en sommes arrivĂ©s Ă la conclusion quâun fantĂŽme nâavait pas besoin de faire grand-chose pour ĂȘtre effrayant. Il nâavait quâĂ se tenir immobile.[1] » Jean attend dans lâentrĂ©e dâun manoir, il vient passer un entretien dâembauche. Une porte sâouvre sans que personne ne semble ĂȘtre Ă lâorigine de cette action. Jean se lĂšve, regarde dans la piĂšce Ă laquelle donne accĂšs cette porte et la referme. Ă son retour, une figure se tient debout dans lâescalier. Elle porte une robe bleue et reste immobile en regardant le mur. AprĂšs quelques secondes, cette figure cesse dâĂȘtre immobile et commence Ă monter lâescalier lentement. Le Secret de la chambre noire, Kiyoshi Kurosawa, 2016. Photogramme. Il sâagit du film Le Secret de la chambre noire Kiyoshi Kurosawa, 2016. Tous les codes du genre sont mis en place pour que le spectateur se doute quâil est face Ă une apparition fantomatique la porte qui sâouvre tout seule avant lâapparition de la figure, la robe qui semble sortie dâune autre Ă©poque et lâimmobilitĂ© du personnage. Si lâon parcourt la filmographie de Kiyoshi Kurosawa, le rĂ©alisateur du film, nous retrouvons une longue liste dâexemples de lâutilisation de cette forme dans SĂ©ance, KaĂŻro ou Loft, pour ne donner que quelques exemples. SĂ©ance, Kiyoshi Kurosawa, 2000. Photogramme. / KaĂŻro, Kiyoshi Kurosawa, 2001. Photogramme. / Loft, Kiyoshi Kurosawa, 2005. Photogramme. Cela nâest sans doute pas sans rapport avec le fait que, dans de nombreux entretiens, dâautres rĂ©alisateurs japonais[2] et lui, se rĂ©fĂšrent au film Les Innocents Jack Clayton, 1961 comme rĂ©fĂšrent pour la reprĂ©sentation du fantĂŽme. Dans ce film un autre personnage arrive dans un autre manoir, pour un autre poste de travail. Il sâagit de Miss Giddens, la nouvelle nourrice des deux orphelins. Lâune aprĂšs lâautre, les apparitions fantomatiques se succĂšdent dans le manoir avec un point commun la fixitĂ© ou la lenteur[3] des fantĂŽmes. Les deux exemples les plus caractĂ©ristiques de ces apparitions[4] ce sont la dame qui se tient dĂ©bout, de lâautre cĂŽtĂ© du lac, pendant que Miss Giddens fait de la couture, et le personnage qui regarde la nourrice depuis le haut de la tour du manoir. Rien nâidentifie ces deux personnages comme des fantĂŽmes au-delĂ du fait que personne nâest censĂ© se trouver Ă cet endroit-lĂ ce qui peut toujours trouver une explication plausible et quâils ne bougent pas. Câest Ă la codification de lâimmobilitĂ© du personnage comme signe de la reprĂ©sentation du fantĂŽme, que nous allons nous intĂ©resser dans cet article, Ă ses influences et sa signification. Les Innocents, Jack Clayton, 1961. Photogramme. Avançons Ă la fin des annĂ©es 1980, au Japon, aux deux films qui marquent le point de dĂ©part de cette vague de films baptisĂ©e par la critique comme J-Horror. Il sâagit de Psychic Vision Jaganrei Teruyoshi Ishii, 1988 et Scary True Stories Norio Tsuruta, 1991. Dans le premier, la narration sâĂ©tablit Ă partir dâune fille en robe blanche qui apparaĂźt dans divers enregistrements dâun documentaire sur la vie dâune star de la musique pop. Invariablement, cette figure apparaĂźt au dernier plan et se tient debout sans bouger. Psychic Vision Jaganrei, Teruyoshi Ishii, 1988. Capture. / The Gymnasiul in Summer, Norio Tsuruta, 1992. Capture. / My Friend at the Stairwell, Norio Tsuruta, 1992. Le deuxiĂšme film en rĂ©alitĂ© une sĂ©rie des films qui dure jusquâĂ aujourdâhui est une anthologie dâhistoires courtes oĂč lâapparition du fantĂŽme prime sur le dĂ©veloppement de la narration. Dans des piĂšces comme The Gymnasium in Summer ou My Friend at the Stairwell[5] les jeunes protagonistes de ces histoires se retrouvent face Ă des figures fantomatiques statiques. Le crĂ©ateur de lâanthologie et rĂ©alisateur dâun grand nombre de piĂšces, Norio Tsuruta[6], sâexprime sur cette immobilitĂ© de la maniĂšre suivante Le plus terrifiant nâest pas de se faire agresser physiquement mais de se retrouver face Ă quelque chose quâon ne comprend pas, et qui ne fait rien.[7] » MĂȘme si ce nâest pas exactement Ă la terreur que nous nous intĂ©ressons ici, nous pouvons tout Ă fait substituer ce terme par Ă©trangetĂ© il est Ă©trange de se retrouver face Ă une figure qui ne bouge pas. Sigmund Freud explique dans son article LâInquiĂ©tante Ă©trangetĂ© » comment E. Jentsch signale comme le cas dâinquiĂ©tante Ă©trangetĂ© par excellence celui oĂč lâon doute quâun ĂȘtre en apparence animĂ© ne soit vivant, et, inversement, quâun objet sans vie ne soit en quelque sorte animĂ©[8] ». Pour lâexpliquer, il fait appel entre autres Ă lâimpression produite par les figures de cire, des ĂȘtres qui ressemblent Ă lâĂȘtre humain, mais un ĂȘtre humain immobile, figĂ© comme dans une photographie en trois dimensions. Dans les nombreux tĂątonnements Ă travers lesquels Freud essaie dâexpliquer ce sentiment dâinquiĂ©tante Ă©trangetĂ© tout au long de lâarticle, il y a quelque chose qui se pose comme principe depuis le dĂ©but lâinquiĂ©tante Ă©trangetĂ© sera cette sorte de lâeffrayant qui se rattache aux choses connues depuis longtemps, et de tout temps familiĂšres. [9]» Si lâimmobilitĂ© dâune figure peut, dans un certain contexte narratif, ĂȘtre un signe qui pointe un personnage comme fantĂŽme, cela pourrait ĂȘtre dĂ» Ă la tension entre la familiaritĂ© de la figure le corps humain et Ă lâĂ©trangetĂ© de son geste. Mais, est-il vraiment Ă©trange de ne pas bouger ? Pour rĂ©pondre Ă cela, posons-nous deux questions Ă quel moment de notre journĂ©e, en dehors du sommeil et encore, restons-nous complĂštement immobiles ? Quel personnage, qui ne soit pas mort ou dans le coma, reste immobile dans un film ? Si on exclut des enchantements, des sortilĂšges, ou dâautres motifs du genre dont lâexplication est normalement explicitĂ©e dans la narration, cette immobilitĂ© nâexiste ni dans la vie ni dans le cinĂ©ma, elle est rĂ©servĂ©e Ă la photographie. Et puisque câest la deuxiĂšme fois que la photographie sâintroduit dans notre raisonnement, intĂ©ressons-nous Ă celle-ci. ConcrĂštement Ă la photographie spirite japonaise des annĂ©es 1970-1980, bien moins connue en occident que celle du XIXe siĂšcle[10]. En ce qui concerne lâimmobilitĂ© de la figure fantomatique, la plupart des rĂ©alisateurs de la J-Horror renvoient vers deux objets plastiques le film de Clayton[11] dont nous parlions plus haut et ce type de photographie. DĂšs la fin des annĂ©es 1970, surgissent aux Japon de nombreux magazines spĂ©cialisĂ©s qui montrent voir produisent ce type dâimages. Celles-ci seront dĂ©terminantes pour les rĂ©alisateurs de la J-Horror Notre influence principale venait de la photo spirite, qui Ă©tait trĂšs Ă la mode dans les magazines pour adolescentes des annĂ©es 70 et 80. [âŠ] Nous voulions faire apparaĂźtre de la mĂȘme façon, aussi simplement, les fantĂŽmes dans le rĂ©el.[12]» Il est trĂšs significatif que Takahashi relie ces deux termes, simplicitĂ© » et rĂ©el », car les deux dĂ©finissent bien le type de reprĂ©sentation dont nous sommes en train de parler aucun effet, aucun trucage, rien de plus simple quâune figure qui se tient debout et qui ne bouge pas. Et nâoublions pas quâaprĂšs avoir Ă©tĂ© une figure majeure du cinĂ©ma japonais le fantĂŽme avait presque complĂštement disparu des Ă©crans pendant presque deux dĂ©cennies. Câest Ă travers lâimage fixe que la figure du fantĂŽme rĂ©apparaĂźt dans la culture japonaise Comme si les spectres devaient remonter lâhistoire des images animĂ©es pour prendre forme Ă nouveau[13] » Dans cette remontĂ©e lâimmobilitĂ© de lâimage photographique restera collĂ©e Ă leur peau. Revenons maintenant au film Les Innocents. Chiaki Konaka, scĂ©nariste de Jaganrei et Scary True Stories, dont nous avons parlĂ© plus haut, explique comment les cinĂ©astes de sa gĂ©nĂ©ration ont subi lâinfluence de films comme La Maison du diable de Robert Wise ou Les Innocents de Clayton. Ces deux films ont pour point commun quâils ne montrent pas clairement les fantĂŽmes. [14]» Au regard des images du Secret de la chambre noire, ainsi que dâautres de ses films, il est indĂ©niable que Kiyoshi Kurosawa, a subi cette influence. Dans ce film le seul que Kurosawa a tournĂ© en Europe le cercle de lâinfluence se renferme, en quelque sorte, en rendant clairement un hommage aux figures de Clayton dans un dĂ©cor plus proche Ă celui des Innocents un vieux manoir europĂ©en que le Japon contemporain oĂč les histoires des films de la J-Horror ont lieu. Pourtant, nous ne pouvons pas ĂȘtre dâaccord avec les dĂ©clarations de Konaka quand il affirme que le point commun de La Maison du diable et Les Innocents est quâils ne montrent pas clairement les fantĂŽmes. Cela est sans doute certain pour La Maison du diable, mais, en ce qui concerne Les Innocents, les fantĂŽmes sont montrĂ©s non seulement trĂšs clairement mais pendant des durĂ©es qui dĂ©passent largement lâaperçu ou lâentrevu. Et câest justement cela qui suppose la grande influence de ce film sur la J-Horror. Nous pourrions, en revanche, ĂȘtre dâaccord avec lui si ce ne montrent pas clairement les fantĂŽmes » se rĂ©fĂšre Ă ne pas les montrer clairement » en tant que fantĂŽmes, câest-Ă -dire Ă ne pas les diffĂ©rencier visuellement des vivants, exceptĂ© par lâimmobilitĂ© de la figure. Cette immobilitĂ© est devenue, depuis ce temps un signe, acceptĂ© et codifiĂ©, de la reprĂ©sentation du fantĂŽme. Comme peuvent lâĂȘtre la transparence, le drap blanc ou, comme nous avons vu dans un autre article, la texture de la vidĂ©o analogique. Câest pour cela que tout de suite, dans la scĂšne dĂ©crite au dĂ©but de cette article, le spectateur se doute que cette figure est une apparition fantomatique. Mais lâest-elle ? Ă la fin du film, le personnage de Jean celui qui attendait dans le hall du manoir dĂ©couvre que le photographe avec qui il travaille StĂ©phane donne Ă ses modĂšles sa femme puis sa fille du relaxant musculaire afin quâelles ne bougent pas pendant les longs temps dâexposition nĂ©cessaires pour fixer lâimage sur la plaque du daguerrĂ©otype. Tant lâune que lâautre mourront et les deux rĂ©apparaitront comme fantĂŽmes. Afin de produire une image fixe, StĂ©phane se sert de la chimie non seulement sur la surface sensible du daguerrĂ©otype mais sur les modĂšles, pour immobiliser le corps vivant. Cette immobilisation est le dĂ©but de la fantomisation de ce corps il prĂ©cĂšde la mort arrĂȘt ultime du corps dans sa totalitĂ© et la transformation du vivant en fantĂŽme. ObsĂ©dĂ© par la captation photographique de sa femme et sa fille la fixation de leur image sur la plaque de cuivre, StĂ©phane finit par les fixer en tant que fantĂŽmes[15]. ArrĂȘter le corps câest anticiper sa mort. Câest pour cela que ni Jean ni le spectateur ne sauront si la figure dans lâentrĂ©e du manoir au dĂ©but du film, est le fantĂŽme de la mĂšre ou la fille encore vivante anesthĂ©siĂ©e, car les deux portent la mĂȘme robe pour les sĂ©ances photos. Le Secret de la chambre noire, Kiyoshi Kurosawa, 2016. Photogramme. Raymond Bellour songeait en 1995 Ă une histoire du cinĂ©ma centrĂ©e sur les diverses maniĂšres dâarrĂȘter le mouvement dans lâimage en mouvement on a tentĂ© de contrarier son mouvement [du cinĂ©ma], de sembler lâarrĂȘter et surtout de crĂ©er ainsi dâautres vitesses que celle de la norme prescrite par le faux-vrai naturel dâun dĂ©filement fondĂ© sur lâanalogie de mouvement.[16] » Comme nous avons vu, ce type de reprĂ©sentation du fantĂŽme contrarie cette analogie du mouvement la pollue, lui nuit lâimmobilitĂ© de la photographie vient hanter le dĂ©filement de lâimage en mouvement, et le fait de la maniĂšre la plus simple, avec la simplicitĂ© des choses familiĂšres [qui] peuvent devenir Ă©trangement inquiĂ©tantes[17] ». Le fantĂŽme nâ[a] quâĂ se tenir immobile.[18] » [1] TAKAHASHI Hiroshi Sadako et les fantĂŽmes japonais. Entretien avec Hiroshi Takahashi » dans Enfers et fantĂŽmes dâAsie, catalogue de lâexposition de Paris, MusĂ©e du quai Branly-Jacques Chirac, 10 avril-15 juillet 2018, Paris, Flammarion/ MusĂ©e du Quai de Branly-Jacques Chirac, 2018, p. 25. [2] Ceux de la vague des films quâon connaĂźt comme J-Horror, de laquelle Kurosawa est proche sans y faire tout Ă fait partie. [3] Nous nous intĂ©resserons Ă la lenteur dans un autre article. [4] CitĂ©s presque Ă lâidentique dans une adaptation rĂ©cente du mĂȘme roman The Haunting of Bly Manor Mike Flanagan, 2020 que, comme Les innocents, adapte librement le roman Le Tour dâĂcrou Henry James, 1898. [5] Lâune du premier volet, lâautre du deuxiĂšme. [6] ConsidĂ©rĂ© pour ses pairs comme le pĂšre de cette figure dans le cinĂ©ma japonais des annĂ©es 1980 Tsuruta est le premier Ă avoir filmĂ© des fantĂŽmes qui font peur alors quâils ne font rien dâautre que se tenir debout. » [ Entretien avec Takashi Shimizu » dans DU MESNILDOT StĂ©phane, FantĂŽmes du cinĂ©ma japonais, Rouge Profond, Pertuis, 2011, p. 206] [7] TSURUTA Norio dans DU MESNILDOT StĂ©phane, FantĂŽmes du cinĂ©ma japonais, Rouge Profond, Pertuis, 2011, p. 190 [8] FREUD Sigmund, LâinquiĂ©tante Ă©trangetĂ© » [1919] Traduction française de Marie Bonaparte et Mme E. Marty, dans Essais de psychanalyse appliquĂ©e, Paris, Ăditions Gallimard, 1971, p. 173. [9] Ibid., p. 165. [10] Dans son autobiographie, William Howard Mumler[10] raconte comment, en travaillant sur un autoportrait en 1861, il a vu apparaitre dans le nĂ©gatif une autre figure aÌ coÌteÌ de la sienne. Convaincu que lâapparition est due aÌ son manque dâexpĂ©rience il pensa avoir utiliseÌ une plaque dĂ©jĂ Ì exposĂ©e qui nâaurait pas eÌteÌ bien lavĂ©e »[10], Mumler rĂ©alise un tirage en papier et le montre comme curiositĂ©Ì. Convaincu plus tard de ses pouvoir mĂ©diumniques ou prĂ©tendant lâĂȘtre cet accident devient une application. Dâabord aux Ătats-Unis, puis en Europe des opĂ©rateurs commencent aÌ profiter de la ressemblance entre la forme photographique produite par la surimpression et lâimagerie fantomale telle quâelle Ă©tait alors inscrite dans lâimaginaire collectif »[10] pour produire deÌlibeÌreÌment et non plus comme un accident des photographies dâesprits. Donnant lieu aÌ des fortes confrontations mĂ©diatiques et dans les tribunaux qui, selon leurs verdicts, favorisĂšrent ou limitĂšrent le dĂ©veloppement de la pratique entre les sociĂ©tĂ©s spirites qui croyaient avoir trouvĂ©Ì un moyen de communiquer avec les morts et des reprĂ©sentant de la loi ou des arnaquĂ©s. [11] Hiroshi Takahashi, lâexplique dans un entretien Nous Ă©tions quelques cinĂ©astes, dont Kiyoshi Kurosawa et Hideo Nakata, Ă vouloir revenir aux films de fantĂŽmes des annĂ©es 60 que nous regardions quand nous Ă©tions enfants. CâĂ©tait des films Ă©trangers pour la plupart comme La Maison du Diable de Robert Wise ou Les Innocents de Jack Clayton. » [TAKAHASHI Hiroshi, Op. cit., p. 24.] [12] TAKAHASHI Hiroshi Sadako et les fantĂŽmes japonais. Entretien avec Hiroshi Takahashi » dans Enfers et fantĂŽmes dâAsie, catalogue de lâexposition de Paris, MusĂ©e du quai Branly-Jacques Chirac, 10 avril-15 juillet 2018, Paris, Flammarion/ MusĂ©e du Quai de Branly-Jacques Chirac, 2018, p. 24. [13] DU MESNILDOT StĂ©phane, FantĂŽmes du cinĂ©ma japonais, Rouge Profond, Pertuis, 2011, p. 51. [14] Entretien avec Chiaki Konaka » DU MESNILDOT StĂ©phane, Ibid., p. 179. [15] On voit cela aussi trĂšs clairement dans KaĂŻro, du mĂȘme rĂ©alisateur, oĂč lâimmobilitĂ© est le dĂ©but du processus de fantomisation des personnages. [16] BELLOUR Raymond, LâArriĂšre-monde » [1995] dans LâEntre-images 2 mots, images, Paris, 1999, p. 249. [17] FREUD Sigmund, Op. cit., p 165.. [18] TAKAHASHI Hiroshi Sadako et les fantĂŽmes japonais. Entretien avec Hiroshi Takahashi » Op. cit., p. 25. Nous avions dĂ©jĂ parlĂ© dans ce carnet de recherche de la sensibilitĂ© des appareils de basse dĂ©finition. Une sensibilitĂ© qui paradoxalement permet, en ce qui concerne la reprĂ©sentation de lâapparition fantomatique, de rĂ©vĂ©ler davantage en la montrant avec moins de dĂ©tails. StĂ©phane Bex lâexplique bien dans son ouvrage consacrĂ© aux films found footage [1] Alors que lâimage haute dĂ©finition permise par les technologies modernes transforme le visible en accumulation de dĂ©tails individualisĂ©s oĂč se perd lâautonomie de la figure, lâimage basse dĂ©finition montre la trame sur laquelle les images se constitue [sic], le matĂ©riau sur le fond duquel elles Ă©mergent. [2]» Le manque de dĂ©tails des images en basse dĂ©finition fonctionnerait ainsi comme une zone intermĂ©diaire entre lâimage Ă un Ă©tat latent et la reprĂ©sentation fidĂšle mimĂ©tique de la rĂ©alitĂ©. Disons que la basse dĂ©finition, de par sa sensibilitĂ©, montre une sorte de visible en train de se former. Nous allons voir comment dans le sixiĂšme volet de la sĂ©rie de films Paranormal Activity, la sensibilitĂ© altĂ©rĂ©e de lâappareil fonctionne comme passage Ă travers lequel se matĂ©rialise apparaĂźt lâimage de lâentitĂ© hantant les films. Utilisant la forme found footage[3], les films retracent dâune maniĂšre non chronologique lâhistoire de lâentitĂ© surnommĂ©e Toby depuis sa prise de contact avec les sĆurs Katie et Kristi, jusquâĂ sa matĂ©rialisation en forme anthropomorphique. Dans les films prĂ©cĂ©dents la prĂ©sence de la dite-entitĂ© nâĂ©tait quâĂ©videncĂ©e par diffĂ©rentes formes de trace des empreintes de pas par terre sur de la poudre dans Paranormal Activity Oren Peli, 2007 ; une figure suggĂ©rĂ©e dans lâair Ă travers la poussiĂšre qui tombe lors dâun tremblement de terre dans Paranormal Activity 3 Henry Joost, Ariel Schulman, 2011 ; le volume sous un drap aussi dans Paranormal Activity 3 ; et une figure entrevue distordant la grille des points gĂ©nĂ©rĂ©e par la vision nocturne dâune camĂ©ra et les rayons laser dâune console de jeux dans Paranormal Activity 4 Henry Joost, Ariel Schulman, 2012. Dans toutes ces manifestations la prĂ©sence de lâentitĂ© est Ă©videncĂ©e mais pas montrĂ©e par les appareils dâenregistrement. Dâune Ă©conomie visuelle remarquable, la manifestation fantomatique est toujours liĂ©e aux signes dâune prĂ©sence quâon ne perçoit pas. Câest ce que Bex appelle le monstrueux en creux » [âŠ] lâentitĂ© hantant les maisons de Paranormal Activity ne se dĂ©voile au regard. Ce que le spectateur et les personnages voient, en revanche, ce sont les traces laissĂ©es par les crĂ©atures monstrueuses, les indices sensibles qui dessinent en creux la forme dâune rĂ©alitĂ© Ă©chappant Ă la sensibilitĂ© [âŠ] [4] » Les camĂ©ras qui dans le found footage font partie de la diĂ©gĂšse du film restent jusquâici assoiffĂ©es, ne montrant que des indices dâune prĂ©sence qui reste invisible Ă leurs yeux[5]. Elles enregistrent les indices mais leur sensibilitĂ© reste insuffisante pour capter lâimage de lâentitĂ©. Mais est-ce dâinsuffisance quâil sâagit ou plutĂŽt dâune sensibilitĂ© non adaptĂ©e ? Fig. 1 Paranormal Activity, Oren Peli, Fig. 2 Paranormal Activity 3, Henry Joost, Ariel Schulman, 2011. Photogramme. Fig. 3 Paranormal Activity 3, Henry Joost, Ariel Schulman, 2011. Photogramme. Fig. 4 Paranormal Activity 4, Henry Joost, Ariel Schulman, 2012. Photogramme. Dans le sixiĂšme[6] volet de la sĂ©rie, cette entitĂ©, poursuivant comme but son incarnation physique, est captĂ©e par une camĂ©ra des annĂ©es 1980 bricolĂ©e par les membres dâune sorte de secte[7]. Cherchant Ă se faire chair, la matĂ©rialisation physique de cette entitĂ© est prĂ©cĂ©dĂ©e par sa matĂ©rialisation en tant quâimage. Paranormal Activity 5 Ghost Dimension, Gregory Plotkin, 2015. Photogramme. Celle-ci ne se produit pas sur les images de toutes les camĂ©ras utilisĂ©es dans le film mais seulement sur les images captĂ©es par la plus ancienne trouvĂ©e dans un carton poussiĂ©reux dans le grenier. Paranormal Activity, une des plus cĂ©lĂšbres sĂ©ries de films found footage presque canonique du genre, en ce que ses images ont Ă©tĂ© reprises comme modĂšle se ferme avec un appareil de basse dĂ©finition pouvant capter et prĂ©cĂ©dant la matĂ©rialisation de ce que les appareils plus performants pour copier le rĂ©el nâont pas pu capter pendant cinq films. Mais peut-on vraiment parler ici de basse dĂ©finition ? Oui et non. . Dâun cĂŽtĂ© non, on ne peut pas vraiment parler de basse dĂ©finition parce que la camĂ©ra des annĂ©es 1980 qui montre lâentitĂ© nâest pas en rĂ©alitĂ© une camĂ©ra VHS. Avant dâĂȘtre truquĂ©e, cette camĂ©ra est censĂ©e avoir filmĂ©, dans la diĂ©gĂšse des films, le troisiĂšme volet de la sĂ©rie, sorte de flashback montrant les Ă©vĂ©nements de lâenfance de Katie et Kristi en 1988. Sa prĂ©sence dans le film est justifiĂ©e du fait que le beau-pĂšre des filles est rĂ©alisateur de vidĂ©os de mariage. En rĂ©alitĂ© il ne sâagit pas dâun appareil VHS mais dâune petite camĂ©ra HD cachĂ©e dans le corps dâune ancienne camĂ©ra. Le seul indice de la dĂ©finition de la dite-camera est un effet insĂ©rĂ© au dĂ©but du film un peu de bruit blanc et un ajustement du tracking de la bande magnĂ©tique[8]. MĂȘme lâaspect ratio est de 16 9 au lieu du 4 3 propre au format VHS. Les producteurs ont dĂ» penser que tourner vĂ©ritablement un film en VHS en 2011 Ă©tait inconcevable et lâeffet au dĂ©but du film Ă©tait suffisant pour donner lâindice de rĂ©alitĂ© poursuivi, en principe, par la forme found footage. Et certains commentaires sur Internet semblent leur donner la raison sur le site par exemple, on peut lire Les images dĂ©livrĂ©es Ă lâĂ©cran ont Ă©tĂ© fabriquĂ©es pour ressembler au maximum Ă des archives vidĂ©o amateur retrouvĂ©es aprĂšs moult annĂ©es. Et elles sont efficaces dans ce registre. On qualifiera donc ce transfert de fidĂšle, en accord avec le style du long-mĂ©trage. Sâagit-il dâun rendu VHS pour autant ? Non, rassurez-vous ! Si la dĂ©finition oscille, elle reste largement acceptable bien au-delĂ en tout cas de la qualitĂ© des camĂ©ras amateurs de la fin des annĂ©es 1980. [9]» Ce compte rendu montre bien comment, mĂȘme si le found footage fait appel Ă une sensibilitĂ© diffĂ©rente Ă celle des productions plus classiques, les standards de production et diffusion du marchĂ©, ainsi que la sensibilitĂ© dâune grande partie du public, continuent Ă Ă©tablir des limites dans le visible entre ce qui est acceptable » et ce qui ne lâest pas. . Dâun autre cĂŽtĂ© oui, nous pouvons parler de basse dĂ©finition dans le sens oĂč les scĂ©naristes/rĂ©alisateurs font appel Ă cette camĂ©ra et Ă certains effets exagĂ©rant les dĂ©fauts de celle-ci pour donner Ă voir lâentitĂ©. Disons quâil ne sâagit pas exactement de la basse dĂ©finition mais dâune sorte de dĂ©finition autre qui joue avec les codes visuels de celle-ci lâimage est lĂ©gĂšrement floutĂ©e ; les lignes de balayage qui la forment sont visibles ; les couleurs rouge, vert et bleu semblent parfois se dissocier ; et les lumiĂšres les plus fortes sont brulĂ©es. Dans ce sixiĂšme volet de la sĂ©rie, les scĂ©naristes/rĂ©alisateurs font appel Ă lâimaginaire de la basse dĂ©finition pour rendre effective lâincarnation de lâentitĂ© Ă travers lâimage. Si dans les volets prĂ©cĂ©dents la seule preuve de son existence Ă©tait sa prĂ©sence en creux », la sensibilitĂ© autre de cette camĂ©ra est capable de la montrer, de la faire apparaĂźtre. On ne peut pas ici parler de vĂ©ritable basse dĂ©finition mais plutĂŽt de dĂ©finition altĂ©rĂ©e. Il sâagit, en tout cas, dâune sensibilitĂ© autre, diffĂ©rente Ă celle des standards de visibilitĂ© imposĂ©s par lâindustrie et acceptĂ©s par une partie du public. Paranormal Activity 5 Ghost Dimension, Gregory Plotkin, 2015. Photogramme. Paranormal Activity 5 Ghost Dimension, Gregory Plotkin, 2015. Photogramme. LâhypothĂšse plastique du film pourrait se rĂ©sumer de la façon suivante la nuisance dans lâimage haute dĂ©finition la perte dans sa copie fidĂšle de la rĂ©alitĂ© suppose un gain dans la sensibilitĂ© de la camĂ©ra. Elle est capable de voir plus parce quâelle voit mal. AprĂšs le passage par cette camĂ©ra avec une dĂ©finition altĂ©rĂ©e, lâentitĂ© se matĂ©rialisera et sera visible dans les autres appareils mĂȘme Ă ce moment, on ne verra sur les images de ceux-lĂ que ses jambes. Dans une sĂ©rie des films construits Ă partir dâimages censĂ©es ĂȘtre captĂ©es par les personnages afin de voir lâentitĂ©, celle-ci a besoin de traverser la zone de passage dont nous parlions plus haut en rapport Ă la basse dĂ©finition. La nuisance dans la copie fidĂšle de la rĂ©alitĂ© offerte par la sensibilitĂ© altĂ©rĂ©e de lâappareil permet Ă lâimage fantomatique latente dâapparaĂźtre, de se matĂ©rialiser et, puis, de devenir image en haute dĂ©finition. [1] BEX SthĂ©phane, Terreur du voir. LâexpĂ©rience found footage, Aix-en-Provence, Rouge Profond, 2016. [2] Ibid., pp. 347-348. [3] On appellera ce type de film found footage montage dâimage rĂ©cupĂ©rĂ©es car il est Ă©tabli de les appeler ainsi, mĂȘme sâil est vrai quâil serait plus correct de les appeler faux found footage car le prĂ©tendu matĂ©riel trouvĂ© est une fiction. [4] BEX SthĂ©phane, [5] Pour Pierre-Damien Huyghe la technique permet des enregistrements selon des formes de sensibilitĂ© qui ne sont pas celles de lâesprit humain, mais qui recĂšlent des spatio-temporalitĂ©s spĂ©cifiques. Ainsi une camĂ©ra ne voit-elle pas comme des yeux, ainsi un magnĂ©tophone nâentend-t-il pas comme des oreilles. » [HUYGHE Pierre-Damien, Le CinĂ©ma avant aprĂšs, Grenoble, De Lâincidence Ăditeur, 2012. p. 106.] [6] SeptiĂšme si lâon compte Paranormal Activity Tokyo Night Toshikazu Nagae, 2010, sorte de spin-off japonais. [7] La camĂ©ra a six tubes dâimage au lieu des trois habituels et une bague de rĂ©glage supplĂ©mentaire en plus de celles du diaphragme et de la mise au point. [8] Il est intĂ©ressant le rapport que Mark Olsen, critique cinĂ©matographique du Los Angeles Times Ă©tablit entre ce que les rĂ©alisateurs nâont pas fait et le travail de Harmory Korine OLSEN Mark, Movie review Paranormal Activity 3â », Los Angeles Times [en ligne] URL ConsultĂ© le 7 avril 2020. [9] RĂ©daction du site, Test Blu-Ray Paranormal Activity 3 », HD NumĂ©rique [en ligne] URL ConsultĂ© le 7 avril 2020. Le dictionnaire Larousse dĂ©finit hanter en parlant des fantĂŽmes comme apparaĂźtre dans un lieu ». On a beaucoup parlĂ© au sujet du type de lieu dâapparition du fantĂŽme maison, cimetiĂšre, hĂŽpital⊠et de son attachement Ă celui-ci mais je voudrais mâintĂ©resser ici Ă lâautre lieu dâappariation lâimage[1]. Mon hypothĂšse est que la nuisance dans lâimage la perturbation de sa lecture peut exercer comme porte-empreinte » de la figure du fantĂŽme. Jâemprunte ce concept de porte-empreinte » Ă Georges Didi-Huberman, qui lâutilise pour parler de la pratique de Claudio Parmiggiani Ce quâon appelle un fantĂŽme nâest pas plus que ceci une image de mĂ©moire qui a trouvĂ© dans lâair â dans lâatmosphĂšre de la maison, dans lâombre des piĂšces, dans la saletĂ© des murs, dans la poussiĂšre qui retombe â son porte-empreinte le plus efficace. »[2] Je voudrais montrer comment diffĂ©rents types de nuisances texture de lâimage photographique ou vidĂ©o analogique, flou, pixellisation, etc. sont les porte-empreinte » dans lesquels la figure du fantĂŽme se matĂ©rialise dans la fiction audiovisuelle. Robert Bonner et lâesprit de son eÌpouse Ella Bonner, William H. Mumler, 1872. Ăpreuve sur papier albumineÌ. 10 x 6cm. Commençons par les premiĂšres images photographiques des fantĂŽmes les photographies spirites du XIXe siĂšcle. Lâinsertion du fantĂŽme dans ces images a Ă©tĂ© toujours considĂ©rĂ©e pour ceux qui ne les envisagent pas comme de vĂ©ritables apparitions comme une consĂ©quence de la technique qui permettait de les produire, la surimpression Exploitant la ressemblance entre la forme photographique produite par la surimpression et lâimagerie fantomale telle quâelle Ă©tait alors inscrite dans lâimaginaire collectif, quelques opĂ©rateurs commencĂšrent, dĂšs les annĂ©es 1850, Ă produire dĂ©libĂ©rĂ©ment et non plus accidentellement- des photographies dâesprits. »[3] Mais on nâa pas signalĂ© assez lâimportance de la texture granuleuse et lĂ©gĂšrement floutĂ©e de lâimage, fruit des cristaux dâargent et des longs temps dâexposition. Safia BenhaĂŻm lâexplique bien Dans les flous, dans les imperfections des premiĂšres images encore techniquement approximatives, nichaient des traces informes, obsĂ©dant la vision, happant le regard [âŠ] » [4] Il ne sâagit pas simplement de pouvoir insĂ©rer le fantĂŽme dans lâimage, il sâagit de la trouvaille dâune surface oĂč le fixer, de trouver un porte-empreinte » oĂč accrocher lâeffet produit par la surimpression cet espace est la texture des photographies de lâĂ©poque. Ces imperfections câest le mot que BenhaĂŻm utilise, comme si mimesis et perfection Ă©tait Ă©quivalentes Ă©tablissent dans les images un filtre, une zone intermĂ©diaire susceptible dâĂȘtre hantĂ© par le fantĂŽme. Disons que la surimpression effectue lâapparition mais câest la texture de lâimage qui lâaccueille en mettant en place un espace sensible Ă la hantise. Au Petit Dunkerque, 3 quai Conti, EugĂšne Atget, 1900. Ăpreuve sur papier albumineÌ. 22x18cm. Moins volontairement spirites mais Ă©galement fantomales, dans certaines images dâEugĂšne Atget câest le flou du mouvement qui nuit Ă la lecture de lâimage, qui la pollue. La figure humaine en mouvement au milieu des espaces fixes apparaĂźt comme une tĂąche plus ou moins opaque. Lâhumain est lĂ , prĂ©sent quelque part, mais un voile un filtre sâimpose Ă sa lecture supposĂ©e correcte mimĂ©tique. On ne peut pas dire que la figure occupe lâespace car Ă nos yeux elle se donne Ă voir avec une nature diffĂ©rente de celle de cet espace-lĂ . Elle ne lâoccupe pas, elle le hante. Le flou et la transparence nuisent la lecture de cette figure humaine et la transforment en une figure fantomatique. KaĂŻro, Kiyoshi Kurosawa, 2001. Photogramme. Cette qualitĂ© fantomale du flou est utilisĂ©e de maniĂšres variĂ©es par Kiyoshi Kurosawa dans son film KaĂŻro 2001. Dans une scĂšne du film, par exemple, avant de savoir quâil est un fantĂŽme, le personnage de Taguchi apparaĂźt en rĂ©alitĂ© il est dĂ©jĂ lĂ derriĂšre une bĂąche plastique qui floute son image. Kurosawa insĂšre la nuisance dans le dĂ©cor et hante ainsi lâappartement de Taguchi. Comme pour les figures dâAtget, on nâa pas lâimpression que le personnage occupe lâespace, il est plutĂŽt une image projetĂ©e sur le bĂąche plastique. Le flou a ici une double fonction dâune part il diffĂ©rencie visuellement la place du vivant et du mort ; dâune autre part il voile lâimage, il lui nuit, la dĂ©grade dĂ©gradation de sa valeur mimĂ©tique. Et en le faisant, le fantomal sâinstalle dans cette lâimage la figure est montrĂ©e comme fantomatique avant que la narration ne raconte que le personnage est un fantĂŽme. Ă partir du dernier quart du XXe siĂšcle, une nouvelle texture abrite la figure du fantĂŽme celle de la vidĂ©o, au dĂ©but analogique puis numĂ©rique. Dans le cinĂ©ma japonais, par exemple, oĂč, aprĂšs avoir Ă©tĂ© dâune importance remarquable provenant du théùtre, la figure du fantĂŽme avait disparu pendant presque trente ans, le marchĂ© de la vidĂ©o[5] produit son retour. Les dĂ©buts de la vague des films connue comme J-Horror[6] est indissociable de la texture lĂ©gĂšrement floue, marquĂ©e par la trame des lignes et avec le peu de profondeur de la vidĂ©o analogique. Ce qui, par la suite, affectera fortement lâimage du fantĂŽme. Psychic Vision Jaganrei, Chiaki J. Konaka, 1988. Capture. Est-ce que ce sont les histoires de fantĂŽmes qui amĂšnent ces rĂ©alisateurs vers la vidĂ©o car ils nâauraient jamais pu les produire en pellicule de par son coĂ»t ou est-ce que câest la texture du matĂ©riel qui amĂšne les rĂ©alisateurs vers le fantĂŽme ? Difficile Ă savoir mais il ne faut pas oublier la rĂ©currence dans ces histoires dâune origine du fantĂŽme basĂ©e dans la technologie-mĂȘme par exemple dans Jaganrei de Chiaki Konaka ou Ring de Hideo Nakata. Si on se tient aux rĂ©ponses de certains de ces rĂ©alisateurs dans divers entretiens Chiaki Konaka ou Norio Tsuruta le rĂ©fĂ©rent visuel pour ces fantĂŽmes Ă©taient les photographies spirites, non pas celles du XIXe siĂšcle mais celles dâune vague dâimages qui a eu lieu dans le Japon des annĂ©es 1980. Comme le signale StĂ©phane du Mesnildot, ce qui intĂ©resse Chiaki Konaka, par exemple, de ces photographies câest que les truqueurs vont chercher dans le support lui-mĂȘme la matiĂšre des esprits dans le grain de lâargentique, les couleurs saturĂ©es de polaroĂŻds, les dĂ©fauts de la prise de vue, les flous ou les effets de voile. »[7] Comme pour ceux-lĂ , la vidĂ©o analogique de lâĂ©poque semble gĂ©nĂ©rer, de par la propre matĂ©rialitĂ© du format, lâespace propice pour la hantise du fantĂŽme. La texture gĂ©nĂ©rĂ©e Ă partir des agrĂ©gats dâargent dans lâune et des particules magnĂ©tiques dans lâautre agit comme un filtre entre le rĂ©el devant lâappareil mĂȘme si câest un rĂ©el fictif et les yeux du regardeur. Ce filtre est la surface-mĂȘme de lâimage. Il floute, il mĂȘle les couleurs, il aplatit lâimage. Cette surface est la toile sur laquelle le fantĂŽme apparaĂźt, sur laquelle il se fait visible. Câest sur ce porte-empreinte » que lâimage fantomatique est, en quelque sorte, chassĂ©e. La figure du fantĂŽme, immatĂ©rielle, a besoin de cette matiĂšre pour se rendre visible. Ghostwatch, Lesley Manning, 1992. Capture. Dans Ghostwatch Lesley Manning, 1992, fiction prenant la forme dâune Ă©mission tĂ©lĂ©visuelle en direct, câest Ă travers la retransmission des images dans la tĂ©lĂ©vision que les spectateurs dĂ©couvrent la figure du fantĂŽme. Lâexpert, prĂ©sent sur le plateau, nâavait rien vu dans les rushes, dans les images brutes. Il a fallu une dĂ©gradation, celle de leur transmission, pour que le fantĂŽme soit visible dans lâimage. Comme si la figure fantomale Ă©tait dĂ©jĂ lĂ , dans lâimage, mais que seule la nuisance, fruit de la dĂ©gradation de celle-ci, lui permettait dâĂȘtre visible. En rapport Ă cela, on a dĂ©jĂ parlĂ© dans ce carnet de la maniĂšre dont dans Lake Mungo Joel Anderson, 2008, câest la basse dĂ©finition des appareils dâenregistrement qui gĂ©nĂšre un espace enclin Ă ĂȘtre hantĂ© par le fantĂŽme. Si la vidĂ©o numĂ©rique est arrivĂ©e aujourdâhui Ă copier la rĂ©alitĂ© dâune maniĂšre trĂšs fidĂšle, on ne manque pas de tactiques pour crĂ©er des espaces de hantise 1. Marc Olivier explique comment ce quâil appelle le ghotic glitch »[8] est devenu un signe complĂštement incorporĂ© au langage cinĂ©matographique pour signifier la prĂ©sence du fantĂŽme. Si dans les exemples prĂ©cĂ©dents la nuisance accueillait la reprĂ©sentation du fantĂŽme Ă©tait son porte-empreinte », ici nuisance et reprĂ©sentation sont un seul et mĂȘme signe. Dans des films comme Grave Encounters Colin Minihan, Stuart Ortiz, 2011, le fantĂŽme se donne Ă voir par le bug, par lâerreur dans la construction de lâimage sa traduction de langage binaire Ă image. Nul besoin dâadopter une apparence anthropomorphique, la seule texture de lâimage cachĂ©e sous la reprĂ©sentation de la rĂ©alitĂ© rend effective matĂ©rialise sa prĂ©sence. Grave Encounters, Colin Minihan, Stuart Ortiz, 2011. Capture. 2. Dans Paranormal Activity 4[9] la nuisance est intĂ©grĂ©e dans une texture en haute dĂ©finition. Les rayons laser projetĂ©s par le dĂ©tecteur de mouvement dâune console de jeu produisent dans lâimage gĂ©nĂ©rĂ©e par une camĂ©ra Ă vision nocturne une grille de points. Câest cette grille qui va permettre au spectateur dâidentifier la figure du dĂ©mon. Jusquâici dans les quatre films les seuls indices de la forme du dĂ©mon Ă©taient les empreintes laissĂ©es par terre sur de la poudre et sa prĂ©sence Ă©videncĂ©e par la poussiĂšre tombĂ©e du toit lors dâun tremblement de terre. Dans les deux cas lâempreinte fixe ou Ă©phĂ©mĂšre est accueillie par une matiĂšre poudre ou poussiĂšre. Dans la scĂšne dont on parle lâempreinte est portĂ©e par la texture mĂȘme de lâimage, par la surface immatĂ©rielle gĂ©nĂ©rĂ©e par la nuisance introduite par les rayons lasers et la vision nocturne. La nuisance dans lâimage est ici la matiĂšre sur laquelle apparaĂźt lâempreinte. Paranormal Activity 4, Henry Joost, Ariel Schulman, 2012. Capture. Il sâagit dans tous les exemples quâon a vu du bruit dans un systĂšme plus il y a de bruit entre lâĂ©metteur et le rĂ©cepteur, plus le message est enclin Ă ĂȘtre contaminĂ© hantĂ©. Dans ces quelques exemples hĂ©tĂ©rogĂšnes la figure du fantĂŽme trouve dans la nuisance de lâimage dans sa pollution la substance lui permettant de se matĂ©rialiser, de se donner Ă voir. Le concept fantĂŽme sans forme prĂ©dĂ©terminĂ©e le reprĂ©sentant devient une forme plastique sensible apprĂ©hendable par les sens. La figure ne hante pas tant le lieu maison, rue, studio photo que la surface de lâimage. Câest dans la nuisance insĂ©rĂ©e dans la lecture transparente de lâimage texture, flou, pixellisation quâapparaĂźt le fantĂŽme. La reprĂ©sentation du fantĂŽme fuit la matĂ©rialitĂ© du corps-rĂ©fĂ©rent et se donne Ă voir Ă travers la matĂ©rialitĂ© de la technologie utilisĂ©e. [1] Je pourrais parler aussi du son, mais je prĂ©fĂšre le faire dans un autre article. [2] DIDI-HUBERMAN Georges, GĂ©nie du non-lieu. Air, poussiĂšre, empreinte, hantise, Paris, Les Ăditions de minuit, 2001. p. 113. [3] CHEROUX ClĂ©ment. La dialectique des spectres. La photographie spirite entre rĂ©crĂ©ation et conviction » dans CHĂROUX ClĂ©ment, FISCHER Andreas [et al.], Le troisiĂšme Ćil la photographie et lâocculte, Paris, Gallimard, 2004. p. 46. [4] BENHAĂM Safia, Vampyr, Atget, KaĂŻro », Vertigo n°23, 2002, p. 75. [5] Des productions tournĂ©es en vidĂ©o et destinĂ©es Ă la reproduction domestique et non pas dans des salles de cinĂ©ma, qui eut Ă cette Ă©poque fin des annĂ©es 1980 un grand essor au Japon. [6] J-horror est un terme inventĂ© par les journalistes pour dĂ©signer une vague de cinĂ©astes qui renouvellent le cinĂ©ma dâhorreur japonais Ă partir de 1988 Chiaki J. Konaka Psychic Vision Jaganrei, 1988 Norio Tsuruta Scary True Stories, 1991, Hideo Nakata Ghost Actress, 1996 ; Ringu, 1998, Kiyoshi Kurosawa KaĂŻro, 2001, Takashi Shimizu Ju-on, 2002 etc. Les remakes amĂ©ricains feront de ce mouvement spontanĂ© un phĂ©nomĂšne mondial. [7] DU MESNILDOT StĂ©phane, FantĂŽmes du cinĂ©ma japonais, Rouge Profond, Pertuis, 2011. p. 54. [8] Marc Olivier appelle bug gothique » Glitch Gothic » les disruptions produites dans les appareils vidĂ©o annonçant la prĂ©sence de fantĂŽmes qui sont devenues pour lui des tropes essentiels dans le langage cinĂ©matographique des histoires de fantĂŽmes. » [Marc Olivier, Glitch Gothic » dans Cinematic ghosts. Haunting and spectrality from silent cinema to the digital era, New York, Bloomsbury, 2015. p. 253] [9] Je me permets la digression de parler ici dâune figure fantomatique qui nâest pas un fantĂŽme mais un dĂ©mon. Comme le peintre Zeuxis dâHĂ©raclĂ©e fin du Ve siĂšcle avant J-C., fier du fait que les oiseaux venaient essayer de manger les raisins peints dans son tableau[1], les publicitĂ©s des appareils photo et des camĂ©ras vidĂ©o promettent Ă chaque nouveau modĂšle une reproduction plus fidĂšle de la rĂ©alitĂ©. Une des principales excuses pour faire acheter du nouveau matĂ©riel aux amateurs et aux professionnels est lâimpression grandissante de capter la rĂ©alitĂ© brute, de rendre une copie de plus en plus parfaite de la rĂ©alitĂ©. La mimĂȘsis, que tant dâencre a fait couler dans lâhistoire de lâart et lâesthĂ©tique est rebaptisĂ©e ici avec le nom de dĂ©finition. Le terme de qualitĂ©, utilisĂ© souvent dans le langage courant Ă la place de dĂ©finition est significatif de la maniĂšre dont on associe une copie plus fidĂšle de la rĂ©alitĂ© Ă une meilleure image, Ă une image de qualitĂ©. Certains produits audiovisuels semblent par contre tirer toute leur force expressive de la basse dĂ©finition les appareils avec une qualitĂ© moindre, dĂ» Ă leur anciennetĂ© ou leur caractĂšre amateur. On avait dĂ©jĂ parlĂ© dans un article prĂ©cĂ©dent de lâutilisation des certaines textures liĂ©es Ă la vidĂ©o analogique de la part des artistes comme Bill Viola et de leur rapport Ă une certaine idĂ©e du fantomatique. On va sâintĂ©resser ici Ă la basse dĂ©finition comme productrice de zones dâombre propices Ă la hantise de lâimage vidĂ©o. Le film Lake Mungo 2008 de Joel Anderson est un excellent exemple des capacitĂ©s expressives des appareils de basse dĂ©finition et de la maniĂšre dont celle-ci est gĂ©nĂ©ratrice de qualitĂ©s impossibles Ă reproduire en HD high definition ou haute dĂ©finition. LâambiguĂŻtĂ© produite dans les images du film par le manque dâinformation de la basse dĂ©finition[2] est au centre tant de la narration que de la forme plastique du film si elles sont dissociables. Le spectateur est menĂ© Ă douter Ă plusieurs reprises non seulement de la valeur indicielle de lâimage vidĂ©o et photographique, mais du contenu mĂȘme de lâimage devant lui ; et cela grĂące Ă la brume de pixels que sâinstalle dans lâimage de ces appareils. Le film se prĂ©sente comme un documentaire retraçant la disparition de la jeune Alice Palmer, la postĂ©rieure apparition de son cadavre et la hantise produite par son fantĂŽme sur sa famille. La narration de ce faux-documentaire est une authentique poupĂ©e russe qui prend du sens Ă travers les diffĂ©rents supports dâenregistrement de lâimage avec lesquels le rĂ©alisateur nous raconte lâhistoire â Il y a dâabord la camĂ©ra du documentaire, celle avec la plus grande dĂ©finition de celles utilisĂ©es dans le film. Elle nous montre les formes les plus conventionnelles, les plus professionnelles des entretiens, les parents se promenant lĂ oĂč la fille est disparue et, le plus intĂ©ressant, les endroits oĂč dâautres appareils nous ont montrĂ© le fantĂŽme. Mais elle ne nous le montre pas. Lake Mungo, Joel Anderson, 2008. Photogramme. â Puis, il y a les photographies et les vidĂ©os rĂ©alisĂ©s par Mathew, le frĂšre de la disparue, ainsi quâune photographie prise par un autre amateur. Ces images montrent le fantĂŽme dâAlice mais on apprendra plus tard dans le film quâelles ont Ă©tĂ© truquĂ©es par Mathew en rĂ©ponse Ă la douleur que la disparition de sa sĆur produisait dans la famille. Lake Mungo, Joel Anderson, 2008. Photogrammes. â Le troisiĂšme type de camera est celui qui enregistre la vidĂ©o dâun couple dâamateurs en vacances. Elle montre Mathew en train de truquer la premiĂšre photo sur laquelle sa sĆur Ă©tait apparue. Câest cette vidĂ©o qui dĂ©masque la faussetĂ© des images dont on parlait plus haut. Lake Mungo, Joel Anderson, 2008. Photogramme. â Lââapparition du voisin des Palmer dans un coin sombre dâune des vidĂ©os truquĂ©es par Mathew mĂšne Ă la dĂ©couverte dâune cassette VHS que celui-ci tentait de voler dans la chambre dâAlice. Cette cassette contient une vidĂ©o amateur avec les rapports sexuels de la fille disparue avec les voisins. Lake Mungo, Joel Anderson, 2008. Photogrammes. â Les enregistrements vidĂ©o du parapsychologue dans ses entretiens avec la disparue et avec sa mĂšre. Lake Mungo, Joel Anderson, 2008. Photogramme. â Une vidĂ©o amateur, tournĂ©e quelques mois auparavant pendant les vacances de la disparue, oĂč on la voit enterrer un objet dans la terre pendant que ses amies font la fĂȘte. Lake Mungo, Joel Anderson, 2008. Photogramme. â La vidĂ©o du tĂ©lĂ©phone portable dâAlice, lâobjet quâelle avait enterrĂ©, qui montre lâapparition face Ă la fille de son propre fantĂŽme avec lâapparence de son corps quand il sera sortie du lac quelques mois aprĂšs. Lake Mungo, Joel Anderson, 2008. Photogramme. Toutes les camĂ©ras ont une fonction rĂ©vĂ©latrice dans lâhistoire toutes rĂ©vĂšlent un mystĂšre qui fait avancer lâenquĂȘte mais, quand il sâagit de rĂ©vĂ©ler la prĂ©sence des fantĂŽmes, ce sont seulement celles avec une plus petite qualitĂ© dâimage qui se montrent capables de le faire â PremiĂšrement la camĂ©ra du tĂ©lĂ©phone portable dâAlice. Il sâagit dâun ancien modĂšle les faits sont situĂ©s en 2005 dont le rendu pendant la nuit est trĂšs pauvre en qualitĂ© mimĂ©tique. Câest la camĂ©ra avec la plus basse dĂ©finition de toutes celles qui apparaissent dans le film, câest aussi la seule Ă montrer le fantĂŽme dans le centre de lâimage, en premier plan. Elle nâa pas besoin de le montrer dans un coin sombre comme le font les autres parce que toute lâimage quâelle produit est une zone dâombre. Sa texture sale, fruit du manque dâinformation du manque de lumiĂšre sur le capteur, filtre la rĂ©alitĂ© tel un voile. Les figures floues, aux bords incertains, sâestompent dans le fond. Le fantĂŽme dĂ©borde de ses propres limites incertaines et devient hantise de lâimage toute entiĂšre. â DeuxiĂšmement la camĂ©ra de Mathew ainsi que son appareil photo. Dans la narration sâil arrive Ă fausser les images pour montrer le fantĂŽme de sa sĆur câest parce quâil travaille comme assistant dâun photographe professionnel. Mais câest le manque de dĂ©finition dans les images qui facilite sa tĂąche. Lâimage jaunĂątre sĂ©pia et floue des vidĂ©os produit, encore, des zones dâombre, non seulement dans le sens littĂ©ral du terme les coins sombres oĂč le fantĂŽme apparait mais aussi en tant que zone de passage entre rĂ©alitĂ© brute face Ă lâobjectif la lumiĂšre quâil capte et les hallucinations de cette famille en deuil lâombre qui plane dans la maison. DĂ©sireux de trouver le moindre signe de nâimporte quel type de survivance de sa fille, lâimprĂ©cision de ces images devient un conducteur entre la rĂ©alitĂ© et le dĂ©lire la fiction. â TroisiĂšmement, toutes les autres camĂ©ras amateurs. Dans un dernier twist pendant le gĂ©nĂ©rique Ă la fin du film, on revient sur des images quâon croyait consommĂ©es pour les relire certaines images dâarchive, ainsi que toutes celles oĂč lâon avait cru que le fantĂŽme Ă©tait faux une production du frĂšre, montrent le vrai fantĂŽme dans dâautres zones dâombre oĂč on nâavait pas regardĂ© notre attention attirĂ©e par le faux. Ce nâest pas par hasard si, Ă la fin du film, le rĂ©alisateur nous montre son fantĂŽme celui qui nâa pas une explication logique Ă lâintĂ©rieur de la rĂ©alitĂ© diĂ©gĂ©tique, le vrai fantĂŽme du film dans les images que Mathew avait truquĂ©es en les mettant au mĂȘme niveau que les images dâarchive, toutes fausses. De la mĂȘme maniĂšre que Mathew truque ces images pour faciliter le travail de deuil de ses parents, le rĂ©alisateur se sert de lâambiguĂŻtĂ© de ces appareils de basse dĂ©finition pour amener le spectateur dans cette hallucination oĂč la jouissance passe par le sentiment de rĂ©alitĂ© nâoublions pas quâil sâagit dâun faux-documentaire. Paradoxalement ou pas, pour fausser la rĂ©alitĂ© les appareils qui la copient moins fidĂšlement sont les plus effectifs. Lake Mungo, Joel Anderson, 2008. Photogrammes. La thĂšse plastique du film pourrait se rĂ©sumer ainsi plus basse est la qualitĂ© dĂ©finition de lâimage, plus grande est son ouverture de sens, sa polysĂ©mie. La basse dĂ©finition permet de douter, lâimage de haute dĂ©finition sâimpose avec la tyrannie du sens unique. De par sa dĂ©finition, de par sa qualitĂ© Ă copier plus fidĂšlement la rĂ©alitĂ©, la camĂ©ra du documentaire est aveuglĂ©e pour voir le fantĂŽme. Les camĂ©ras amateurs, par contre, de par le brouillard qui sâinstalle dans lâimage, possĂšdent une capacitĂ© Ă gĂ©nĂ©rer le mystĂšre propre au flou, Ă lâincertain[3]. Lâouverture du sens de ce qui nâest pas achevĂ©, du manque de dĂ©finition. Plusieurs commentaires de spectateurs sur Internet font rĂ©fĂ©rence au fait que, contrairement Ă dâautres films dâhorreur, il nây a pas dans Lake Mungo les alibis dâun jump scare de la surprise qui nous fait sauter du siĂšge ; et que pourtant une frayeur sâinstalle chez le spectateur tout au long du film. Ce sont ces zones dâombres de la vidĂ©o de basse dĂ©finition qui permettent au fantĂŽme dâangoisser le spectateur sans bouger, il y en a assez avec le doute qui sâinstalle dans le manque dâinformation, dans lâambiguĂŻtĂ© de la basse dĂ©finition. La qualitĂ© moindre permet des subtilitĂ©s dans la reprĂ©sentation que la HD ne permet pas. Elle permet au doute dâhabiter lâimage. Une image qui nâest plus lâimage dâun fantĂŽme mais une image hantĂ©e par le fantĂŽme. [1] Tel que le raconte Pline lâAncien dans le livre XXXV de son Histoire naturelle. [2] Il manque des informations, il nây a pas assez de pixels, pas assez de dot per inch et, comme dans le brouillard, nous devons redoubler dâefforts pour âvoirâ ». THĂLY Nicolas sous la direction de., Search Termes Basse DĂ©f., Paris, Ăditions B42, 2012. p. 127. [3] lâexpression Basse dĂ©finition nous a permis de dĂ©signer ce qui relĂšve de lâincertain, du trouble et plus prĂ©cisĂ©ment ce qui constitue la part indĂ©terminĂ©e de lâexpĂ©rience Ă lâĂ©poque de lâInternet. » THĂLY Nicolas sous la direction de., Search Termes Basse DĂ©f., op. cit. p. 7. Le dĂ©cor est une salle de jeux vidĂ©o vide. Le jeune Kawashima, une fois que sa partie est finie, se retourne pour se rendre compte quâil est tout seul. Quand il se dirige vers le comptoir vide, une figure dont on nâaperçoit que sa silhouette noirĂątre parcourt lâarriĂšre-plan, puis une autre le premier plan. Jusque-lĂ rien de trĂšs original pour un film de fantĂŽmes qui met en scĂšne des fantĂŽmes et qui dâailleurs les a dĂ©jĂ montrĂ©s prĂ©cĂ©demment dans le film. La solitude du personnage, les formes floues aperçues du coin de lâĆil, tout sâaccorde Ă des codes du cinĂ©ma dâhorreur. La suite, par contre, nous propose une forme qui malgrĂ© sa simplicitĂ© ou Ă cause dâelle est moins courante. Dans le plan suivant, la supposĂ©e silhouette du fantĂŽme celle aperçue du coin de lâĆil se rĂ©vĂšle alors comme son vĂ©ritable aspect une ombre noire se tenant debout au milieu de la salle. Pas de visage, pas des traits lâanonymat le plus absolu, rien quâune figure humaine noire et plate aux contours flous. Kawashima se trouve face Ă lâabsence en elle-mĂȘme, au manque du personnage, au manque dâimage. KaĂŻro, Kiyoshi Kurosawa, 2001. Photogrammes. Cette scĂšne appartient au film KaĂŻro de Kiyoshi Kurosawa 2001. Il y a quelque chose dâextrĂȘmement intĂ©ressant dans la rĂ©ponse plastique du rĂ©alisateur Ă la question que reste-t-il de lâimage dâun corps si on enlĂšve le corps ? » question premiĂšre pour reprĂ©senter la figure du fantĂŽme. Ă ce stade du film[1] Kiyoshi Kurosawa rĂ©pond par le rien il nâen reste rien, seulement le trou signifiant son absence. Le fantĂŽme est figurĂ© de la maniĂšre la plus simple et la plus crue possible par le trou. Le corps qui nâest plus prĂ©sent, laisse aux yeux des vivants une tĂąche noire, le trou de son absence. Ni maquillage, ni transparence, rien de tout cela. Rien de rien. Et pourtant, cette reprĂ©sentation est chargĂ©e de significations sur le sentiment de deuil, lâespace physique et mental laissĂ© par le corps absent. Dans le film, cette reprĂ©sentation ne parle pas directement du deuil dâune personne concrĂšte ce fantĂŽme-ci que ni le spectateur ni Kawashima ne connaissaient de son vivant, mais tout le film parle de la disparition inĂ©vitable des ĂȘtres chers, de soi-mĂȘme et de la civilisation. En tant que forme plastique pour reprĂ©senter ce deuil, ce fantĂŽme-trou arrive Ă le montrer avec la prĂ©cision de la simplicitĂ©. Cette figure troue la rĂ©alitĂ© diĂ©gĂ©tique du film celle oĂč le personnage de Kawashima existe mais elle troue aussi lâimage face Ă cette scĂšne le spectateur ne perçoit pas un ajout dans lâimage incrustation qui est, dâailleurs, Ă lâorigine de la forme mais une soustraction une partie de lâimage manque, elle est disparue avec le personnage fantomisĂ©. Forme extrĂȘme de la hantise du fantĂŽme, aucun autre personnage ne peut occuper cette place parce que câest lâimage en elle-mĂȘme qui est disparue. Le fantĂŽme est un vĂ©ritable trou-noir qui avale lâimage du film. GĂ©nĂ©rique The Leftovers saisons 2 et 3, Damond Lindelof, Tom Perrota, 2014-2017. Capture. En changeant de continent du Japon aux Ătats-Unis, dâĂ©poque 13 ans plus tard et de format audiovisuel du cinĂ©ma Ă la tĂ©lĂ©vision, on retrouve une forme proche de ce fantĂŽme dans le gĂ©nĂ©rique des saisons 2 et 3 de The Leftovers Damond Lindelof, Tom perrota, 2014-2017. Dans cette sĂ©rie, 2% de la population mondiale disparaĂźt dâun instant Ă lâautre sans aucune raison apparente. Ă partir de ce point de dĂ©part se dĂ©veloppe une narration autour de lâacceptation de la disparition des ĂȘtres proches peu importe finalement la raison quâon ne connaitra jamais vraiment[2]. Ă la diffĂ©rence du film de Kurosawa, la sĂ©rie nâest pas centrĂ©e sur les fantĂŽmes mĂȘme sâil y en a quelques-uns mais la prĂ©sence des disparus est lourde et dirige les actions des personnages plus que le fantĂŽme le plus terrifiant dâun film dâhorreur. Le changement de gĂ©nĂ©rique de la premiĂšre saison[3] Ă celui de la deuxiĂšme et troisiĂšme[4] est significatif. Celui de la premiĂšre saison est une animation au style de la peinture de la Renaissance oĂč on voit des gens sâenvoler sans que les autres ne puissent rien faire ; dans celui de la deuxiĂšme et troisiĂšme on voit dĂ©filer des photos complĂštement banales desquelles on a arrachĂ© certains des personnages. GĂ©nĂ©rique The Leftovers saisons 1 -haut- et 2, 3 â bas-, Damond Lindelof, Tom Perrota, 2014-2017. Captures. Ce changement de gĂ©nĂ©rique nâest pas sans rapport avec la narration. Dans le dĂ©but de la sĂ©rie lâintĂ©rĂȘt semble portĂ© sur le pourquoi de cette disparition, de lĂ le gĂ©nĂ©rique montrant une allĂ©gorie de cet instant-mĂȘme, reprĂ©sentation grandiloquente et chargĂ©e de mysticisme faisant penser Ă la chapelle Sixtine. Par contre, de par le dĂ©veloppement de la narration, on comprend que ce pourquoi nâest quâune accroche pour parler de quelque chose de beaucoup plus commun le deuil. Le gĂ©nĂ©rique devient alors plus trivial, une photo de famille avec un trou on ne sâintĂ©resse plus au pourquoi de la disparition mais au creux laissĂ© par celle-ci. Les disparus ne sont plus des hĂ©ros ou des saints mais tout simplement du vide. Ces belles images qui pourraient appartenir Ă la publicitĂ© dâun appareil photo deviennent, avec le manque du personnage, Ă©tranges et mĂ©lancoliques. Elles font penser en mĂȘme temps Ă un personnage arrachĂ© dâune photo passĂ© et Ă des images qui nâexisteront jamais futur, car la personne qui devait y ĂȘtre a Ă©tĂ© arrachĂ©e de la rĂ©alitĂ©. Ă la diffĂ©rence de KaĂŻro, dont on a parlĂ© plus haut, ici le trou nâest pas noir, il est rempli dâautres images un ciel par-ci, une forĂȘt par-lĂ mais il renvoie Ă©galement au vide, Ă lâabsence totale dâĂȘtre humain. Le trou devient le centre de lâattention, lâabsence est si lourde quâelle absorbe le reste de lâimage. Le deuil sâinstalle au milieu des images archĂ©typales du bonheur. Haut KaĂŻro, Kiyoshi Kurosawa, 2001. GĂ©nĂ©rique The Leftovers saisons 2 et 3, Damond Lindelof, Tom Perrota, 2014-2017. Capture. Il sâagit dans les deux cas, KaĂŻro et The Leftovers de donner une forme plastique Ă la disparition, produire une image pour reprĂ©senter le corps absent dĂ©funt ou disparu, il nâest plus lĂ . Et les deux rĂ©ponses se ressemblent chacune se base sur les particularitĂ©s de sa narration aucune de ces productions nâest canonique du film de fantĂŽmes ni de la science-fiction, les deux rĂ©pondent Ă cette absence par le creux, car le corps absent laisse une place vide dans lâespace mais lâĂȘtre absent gĂ©nĂšre un trou dans la rĂ©alitĂ©, non pas seulement un espace vide mais un manque. RĂ©ponses plastiques Ă la fois simples et extrĂȘmement efficaces. [1] On apprendra plus tard dans le film que cette forme est Ă un stade intermĂ©diaire du fantĂŽme en train de se recrĂ©er une image, de revenir. [2] A la fin de la troisiĂšme saison le personnage de Nora donne une explication sur la disparition mais le spectateur ne peut pas savoir si câest la vĂ©ritable explication ou si elle est inventĂ©e par ce personnage. [3] CrĂ©e par Garson Yu. [4] CrĂ©e par Agnus Wall. PĂ©nĂ©trant dans une obscuritĂ© totale, des voix non identifiables, procĂ©dant de loin, se superposent remplissant lâespace. Une figure humaine en noir et blanc Ă©merge lentement sur un des murs de la salle. Elle est marquĂ©e par un certain niveau de flou, par le bruit visuel caractĂ©ristique de la vidĂ©o analogique et par un halo qui semble gĂ©nĂ©rĂ© par la superposition des images dans le flux du mouvement. De lâobscuritĂ© totale Ă la lumiĂšre aveuglante le corps est visible pendant un instant, puis il disparaĂźt ainsi que la lumiĂšre. La mĂȘme scĂšne se rĂ©pĂšte avec des figures diffĂ©rentes. Tiny Deaths, Bill Viola, 1993. 3 vidĂ©oprojections, noir et blanc, son, 28 min, 30 min, 32 min. Dimensions variables. Vues de lâinstallation Ă la Tate Modern, Londres, 2014. DâoĂč sortent-ils ces fantĂŽmes ? Il sâagit de trois projections une sur chaque mur faisant apparaitre les diffĂ©rents figures face au spectateur et dâun systĂšme audio donnant Ă Ă©couter leurs voix lointaines. Câest lâinstallation Tiny Deaths de Bill Viola 1993. Dâautres exemples de motifs fantomatiques plus ou moins explicites ne manquent pas dans lâĆuvre de cet artiste, mais ce qui est intĂ©ressant dans cette piĂšce câest la genĂšse de ces figures et la relation de celles-ci avec leur apparence dâoĂč sortent-ils ces fantĂŽmes ? Pour obtenir ces images, Bill Viola sâapproprie un dĂ©faut des anciennes camĂ©ras vidĂ©o Ă tube noir et blanc avec une lumiĂšre trop intense, lâimage garde une rĂ©manence et tarde Ă sâeffacer du tube. Les fantĂŽmes nâapparaissent pas simplement grĂące Ă une manipulation de lâartiste sur la vidĂ©o enregistrĂ©e postproduction, câest la technologie qui les gĂ©nĂšre. Les figures que Viola nous prĂ©sente ne sont pas des reprĂ©sentations fictionnelles des fantĂŽmes mais, en quelque sorte, de vrais fantĂŽmes des traces de lumiĂšre qui rĂ©sistent Ă leur effacement. Dans ce sens, suivons la mĂ©taphore que le personnage de Dick Hallorann donne Ă Danny dans le film The Shining pour lui expliquer la prĂ©sence de fantĂŽmes dans lâhĂŽtel Quand quelque chose se produit, ça peut laisser comme un sillage, comme lorsque quelquâun laisse brĂ»ler un toast. Peut-ĂȘtre certains Ă©vĂ©nements passĂ©s laissent-ils dâautres sortes de traces. »[1] Câest ce que lâexcĂšs de lumiĂšre produit sur le tube cathodique dans la piĂšce de Viola comme les fantĂŽmes de lâhĂŽtel Overlook, la lumiĂšre laisse une trace qui rĂ©siste Ă leur disparition. Loin dâĂȘtre une simple anecdote sur sa production, lâimage rĂ©sultant dans Tiny Deaths est marquĂ©e par les caractĂ©ristiques de la technologie utilisĂ©e 1 le bruit de lâimage, produit par la rĂ©ponse de la vidĂ©o analogique Ă lâĂ©clairage de Viola ; 2 le halo produit par la superposition des images de par la rĂ©sistance de la lumiĂšre Ă sâeffacer du tube cathodique. La sensibilitĂ© de lâappareil sa maniĂšre de voir[2] produit une forme fantomale qui garde en elle les traces de sa genĂšse, elle est Ă lâorigine de lâapparence des fantĂŽmes. Et si lâon parle de la figure du fantĂŽme, au moins du point de vue des arts plastiques mais pas seulement, son apparence » est fondamentale reprĂ©senter un fantĂŽme câest inventer une forme pour ce qui nâas plus de forme, matĂ©rialiser ce qui nâa plus de corps[3]. Ici cette forme est construite Ă travers des signes propres Ă la technologie vidĂ©o. Dans la piĂšce le fantĂŽme nâest pas seulement un produit audiovisuel une installation vidĂ©o mais il est produit par lâaudiovisuel il est le rĂ©sultat de la technique dâenregistrement et de la nouvelle sensibilitĂ© diffĂ©rente Ă celle de lâhumain quâelle produit. Sa prĂ©sence nâest pas lisible sans lire la technologie, mĂȘme si on ne connaĂźt pas la genĂšse des images qui peut parfaitement ĂȘtre ignorĂ©e par le spectateur. On pourrait nuancer cette rĂ©flexion en disant que cette forme nâest pas tant le choix de lâauteur que le fruit de la technologie de lâĂ©poque, et que, la lecture de sa texture comme fortement marquĂ©e par la vidĂ©o est propre dâune vision de 2019 et non de la vision des spectateurs de 1993. Il est indĂ©niable que la vision du spectateur contemporain celui qui a pu voir lâinstallation Ă Londres en 2014, habituĂ© Ă lâultra HD est plus frappĂ©e par la texture de la piĂšce que celle du spectateur original. Mais il ne faut pas oublier que Viola travaille avec une technologie qui Ă©tait dĂ©jĂ obsolĂšte Ă lâĂ©poque et quâil la pousse dans ses capacitĂ©s sensibles afin dâobtenir cette apparence. En plus, dâautres piĂšces ultĂ©rieures de cet artiste comme Unspoken â Silver & Gold 2001 attestent bien de son intĂ©rĂȘt pour lâexploration de la texture propre Ă la vidĂ©o associĂ©e Ă des formes dâapparitions fantomatiques. PrĂ©occupations qui, comme on va le voir, rejoignent des formes du cinĂ©ma dâhorreur de la fin du XXe siĂšcle et le dĂ©but du XXIe. Unspoken â Silver & Gold, Bill Viola, 2001. VidĂ©oprojection sur panneaux dorĂ© et argentĂ©, noir et blanc, boucle. 2 panneaux de 62,3 cm x 193,1 cm. Vues de lâinstallation au Museo de Arte Abstracto Español, Cuenca, 2019. Il nâest pas exagĂ©rĂ© de dire que la figure de Sadako/Samara, le fantĂŽme sortant du tĂ©lĂ©viseur Ă la fin du film Ring Ringu, Hideo Nakata, 1998 et de son remake amĂ©ricain The Ring, Gore Verbinski, 2002, est devenue une des images les plus iconiques du cinĂ©ma dâhorreur contemporain, si ce nâest la plus iconique. On va sâintĂ©resser ici au remake amĂ©ricain car il contient une diffĂ©rence avec le film original japonais qui le rapproche de la piĂšce de Viola quand Samara sort de la tĂ©lĂ©vision elle garde la texture de la vidĂ©o analogique qui est censĂ©e la contenir[4]. The Ring, Gore Verbinski, 2002. Photogrammes. Samara traverse lâĂ©cran tĂ©lĂ© mais, au lieu de se faire chair, dâĂȘtre reprĂ©sentĂ©e dans le monde rĂ©el du film avec la matĂ©rialitĂ© de celui-ci comme dans le film japonais, le corps de la fille garde la texture de la vidĂ©o analogique en noir et blanc, marquĂ©e par la trame de lignes et soumise Ă des problĂšmes de tracking[5]. Elle avance dans la salle, au travers de sauts dans lâimage, gĂ©nĂ©rant un trouble entre lâimage nette et continue de lâespace qui lâentoure et son apparence fantomatique. La texture de la vidĂ©o analogique signale visuellement la diffĂ©rence entre le fantĂŽme et le vivant. Samara et les fantĂŽmes de Tiny Deaths quittent les formats les contenant pour se matĂ©rialiser dans le rĂ©el les uns sous forme de projection dans une salle, lâautre Ă lâintĂ©rieur dâune fiction cinĂ©matographique. Lâapparence de la vidĂ©o analogique est la forme dans laquelle la reprĂ©sentation du fantĂŽme se matĂ©rialise. Il est curieux de voir comment, mĂȘme si le film original japonais ne possĂšde pas cet effet, la texture de la vidĂ©o analogique marque lâapparence du fantĂŽme dans les premiers films de ce quâon appelle la J-horror[6]. Cela est dĂ» aux premiers films de cette vague des productions tournĂ©es en vidĂ©o et destinĂ©es Ă la reproduction domestique et non pas dans des salles de cinĂ©ma, qui eut Ă cette Ă©poque fin des annĂ©es 1980 un grand essor au Japon. La texture propre du matĂ©riel Ă disposition des rĂ©alisateurs induit une forme propre aux fantĂŽmes reprĂ©sentĂ©s[7]. Psychic Vision Jaganrei, Chiaki J. Konaka, 1988. Capture. Ce qui nâest pas, Ă la base, un choix stylistique mais Ă©conomique devient une forme plastique qui dĂ©passe lâutilisation du dit-matĂ©riel. En effet, dans la scĂšne de The Ring dont on parlait plus haut, la texture de Samara est le fruit dâun traitement numĂ©rique, câest-Ă -dire, quâune technologie plus avancĂ©e est utilisĂ©e pour mimer les dĂ©fauts dâune technologie qui, Ă la base, nâĂ©tait utilisĂ©e quâĂ cause de son coĂ»t faible. Il est vrai que dans le film de Verbinski cette apparence est justifiĂ©e par la prĂ©sence de la cassette VHS centrale dans le scĂ©nario mais, elle Ă©tait aussi prĂ©sente dans le film original japonais et pourtant lâapparence vidĂ©o nâexistait pas. Que ce soit pour des raisons Ă©conomiques, scĂ©naristiques ou esthĂ©tiques, et sans pouvoir cerner clairement la frontiĂšre entre les unes et les autres dans les choix des crĂ©ateurs, la figure du fantĂŽme trouve dans la vidĂ©o analogique une forme de reprĂ©sentation nouvelle. La vidĂ©o analogique aura non seulement Ă©tĂ© fantomatique du fait dâenregistrer les Ă©vĂ©nements comme lorsque quelquâun laisse brĂ»ler un toast » pour cela le cinĂ©ma Ă©tait dĂ©jĂ fantomatique avant, mais elle aura apportĂ© au fantĂŽme une forme, une nouvelle apparence qui sâajoute au rĂ©pertoire de formes possibles. Des productions rĂ©centes comme Ghost Wars rendent bien compte, sans lâembrasser complĂštement, de la maniĂšre dont ce type de reprĂ©sentation du fantĂŽme a Ă©tĂ© marquante. Comme les dĂ©fauts produisant les effets de surimpression Ă lâorigine de la photographie spirite, la texture propre Ă la vidĂ©o analogique considĂ©rĂ©e dĂ©ficitaire de qualitĂ© par rapport au cinĂ©ma ou Ă la vidĂ©o numĂ©rique actuelle est Ă lâorigine dâun renouvellement dans la reprĂ©sentation du fantĂŽme. Un renouvellement qui dĂ©passe lâutilisation de la dite-technologie et introduit cette forme dans dâautres technologies, dans dâautres langages. Post-Apocalypse Now Ghost Wars 1 x 09, Simon Barry, 2017-2018. Capture. Il est temps peut-ĂȘtre de se demander si la vidĂ©o numĂ©rique nâest pas capable de produire des formes fantomatiques propres sans besoin de copier celle produites par dâautres formats ; ou dâaller les chercher si elles se sont dĂ©jĂ produites. [1] Hallorann Scatman Crothers dans Shining Stanley Kubrick, 1980. [Doublage français.] [2] La technique permet des enregistrements selon des formes de sensibilitĂ© qui ne sont pas celles de lâesprit humain, mais qui recĂšlent des spatio-temporalitĂ©s spĂ©cifiques. Ainsi une camĂ©ra ne voit-elle pas comme des yeux, ainsi un magnĂ©tophone nâentend-t-il pas comme des oreilles. » HUYGHE Pierre-Damien, Le CinĂ©ma avant aprĂšs, Grenoble, De Lâincidence Ăditeur, 2012. p. 106. [3] [âŠ] pour apparaĂźtre, le fantĂŽme doit se faire image, prendre une apparence pour inventer un corps dâabsence de corps, un corps vacillant dans sa prĂ©sence mĂȘme, un corps dâapparition contrariĂ©e. » RONGIER SĂ©bastien, ThĂ©orie des fantĂŽmes, Paris, Les Belles lettres, 2016. p. 12. [4] Dans le film, lâapparition de Samara est liĂ©e Ă la malĂ©diction produite suite au visionnage dâune cassette VHS. [5] Le tracking est le RĂ©glage, sur un magnĂ©toscope, du mouvement de la bande magnĂ©tique, de telle sorte que la tĂȘte de lecture suive bien les pistes. » [Tracking. Dans Dictionnaire Larousse en ligne. URL Son disfonctionnement peut produire une instabilitĂ© dans les lignes formant lâimage ou lâinversion du haut et du bas de celle-ci. [6] J-horror est un terme inventĂ© par les journalistes pour dĂ©signer une vague de cinĂ©astes qui renouvellent le cinĂ©ma dâhorreur japonais Ă partir de 1988 Chiaki J. Konaka Psychic Vision Jaganrei, 1988 Norio Tsuruta Scary True Stories, 1991, Hideo Nakata Ghost Actress, 1996 ; Ringu, 1998, Kiyoshi Kurosawa KaĂŻro, 2001, Takashi Shimizu Ju-on, 2002 etc. Les remakes amĂ©ricains feront de ce mouvement spontanĂ© un phĂ©nomĂšne mondial. [7] LâĂ©conomie Ă©vidente de tourner les Scary True Stories en vidĂ©o avait induit, de fait, une nouvelle texture dâimage, dont le lissĂ© et la dĂ©finition ne pouvaient que dĂ©ranger dans les annĂ©es 1990. » DU MESNILDOT SthĂ©pane, FantĂŽmes du cinĂ©ma japonais, Rouge Profond, Pertuis, 79. Ce carnet a pour but dâaccompagner le processus dâĂ©criture de ma thĂšse en Arts Plastiques Figurer le corps absent. Hanter lâespace avec des fantĂŽmes virtuels. Il sâagira notamment de partager les axes principaux de ma recherche ; ainsi que dâĂ©tablir une analyse autour des piĂšces dâart, expositions, piĂšces de théùtre ou films. Ma recherche thĂ©orique et plastique se structure sur deux axes principaux La reprĂ©sentation du corps absent penser plastiquement le fantĂŽme me permet dâinterroger la reprĂ©sentation de ce qui nâa pas de substance, la figuration de ce qui nâest pas matĂ©riel. Quelle forme plastique donner Ă lâabsence dâun corps ? Cela se nourrit dâune recherche sur la reprĂ©sentation du fantĂŽme de la peinture Ă la photographie spirite et de la fantasmagorie Ă lâinstallation vidĂ©o, notamment dans la fiction audiovisuelle oĂč le fantĂŽme peut ĂȘtre reprĂ©sentĂ© aujourdâhui par le simple bug dâune camĂ©ra. La hantise virtuelle de lâespace la maniĂšre dont la projection peut sâintĂ©grer dans lâespace parcouru par le spectateur le hanter. Il sâagit dâune recherche autour des surfaces de projection, des conditions dâapparition⊠De la lanterne magique Ă la projection vidĂ©o, la technique a rendu de plus en plus simple et effective lâinsertion des figures virtuelles dans le rĂ©el, des figures qui se manifestent au spectateur sans la mĂ©diation dâaucune interface.
Halloween approche et vous ne savez toujours pas en quoi vous dĂ©guiser pour le soir du 31 Octobre ? Vous recherchez des costumes originaux pour vous dĂ©marquer des autres ? Eh bien, voici quelques idĂ©es de dĂ©guisement Halloween sympas qui pourraient peut-ĂȘtre vous intĂ©resser. Contrairement aux autres sites, nous nâallons pas nous contenter de vous faire dĂ©couvrir des modĂšles de dĂ©guisement Halloween tendances. Nous allons Ă©galement vous montrer comment fabriquer un superbe costume dâHalloween original Ă la maison avec peu de moyens ! En quoi peut-on se dĂ©guiser pour Halloween ? Ce quâil y a de gĂ©nial avec les soirĂ©es Halloween, câest que tout le monde peut se dĂ©guiser comme il le souhaite. Vous pouvez vous dĂ©guiser en princesse Disney, en personnage de Manga ou mĂȘme en clown, personne ne vous jugera ! Mais bon, pour respecter le thĂšme initial et lâesprit dâHalloween, il vaudrait mieux opter pour un dĂ©guisement plus ou moins terrifiant. Ici, les costumes de sorciĂšres, de fantĂŽmes, de vampires, de zombies et de monstres en tout genre restent bien Ă©videmment indĂ©modables. Mais la tendance actuelle penche plutĂŽt du cĂŽtĂ© des costumes de personnages de films et de sĂ©ries populaires. Parmi les plus incontournables, il y a bien sĂ»r lâemblĂ©matique costume dâHarry Potter, qui est devenu une vĂ©ritable rĂ©fĂ©rence. Mais ces derniĂšres annĂ©es, les adeptes de soirĂ©es Halloween sont dĂ©sormais de plus en plus nombreux Ă se dĂ©guiser en Joker, en Harley Quinn, en Catrina Dia de los Muertos, en Cruella, en MalĂ©fique, en La Nonne de Conjuring, etc⊠Vous ne vous ĂȘtes pas encore dĂ©cidĂ© concernant le choix du modĂšle de costume que vous voudriez porter pour Halloween ? Rassurez-vous, vous trouverez facilement des catalogues de dĂ©guisements Halloween pas chers pour toute la famille en fouillant un peu sur internet. Comment fabriquer un costume pour Halloween ? Qui a dit quâil fallait forcĂ©ment sâacheter un costume pour pouvoir se dĂ©guiser pour Halloween ? Sachez quâavec quelques accessoires du quotidien, vous pouvez crĂ©er votre propre dĂ©guisement spĂ©cial Halloween vous-mĂȘme en quelques minutes seulement. Le dĂ©guisement Halloween le plus facile Ă rĂ©aliser reste sans aucun doute celui du fantĂŽme qui consiste Ă vous recouvrir dâun vieux drap blanc dĂ©chirĂ©. Vous nâavez ensuite quâĂ dĂ©couper deux petits trous pour faire les yeux et le tour est jouĂ© ! Pour obtenir un look un peu plus âglamourâ, vous pouvez aussi vous acheter une paire de fausses cornes de diable. Vous nâaurez ensuite quâĂ enfiler une petite robe noire ou rouge et vous vous transformerez en une magnifique diablesse ! CrĂ©dit iStockPhoto Sinon, il existe plein dâautres idĂ©es de dĂ©guisements Halloween DIY faciles Ă faire sur internet. Certains vont mĂȘme jusquâĂ crĂ©er des tutos vidĂ©os pour montrer aux gens comment se dĂ©guiser pour Halloween sans costume. En cherchant un peu, vous trouverez forcĂ©ment un modĂšle de dĂ©guisement qui vous conviendra⊠Sachez dâailleurs quâil est tout Ă fait possible de se dĂ©guiser pour Halloween sans enfiler quoi que ce soit en particulier. Parfois il suffit tout simplement de bien se maquiller comme il le faut et rien de plus⊠Comment bien complĂ©ter son dĂ©guisement Halloween ? Et oui, si vous tenez vraiment Ă mettre en valeur votre dĂ©guisement dâHalloween, vous pouvez essayer de jouer avec votre maquillage. Sachez par exemple que pour ressembler un zombie, il vous suffit tout simplement dâappliquer une couche de fond de teint plus clair que votre carnation votre couleur de peau naturel. Vous obtiendrez alors un teint beaucoup plus pĂąle, semblable Ă celui dâun vĂ©ritable mort-vivant. Et si vous voulez ressembler Ă un vampire, vous nâavez quâĂ mettre un rouge Ă lĂšvre de couleur rouge vif. Il vous suffira ensuite dâen laisser dĂ©passer une partie sur le coin de la bouche, un peu comme si câĂ©tait du sang dĂ©goulinant⊠En fait, il existe plein de tutos maquillages pour Halloween comme ça qui peuvent vous aider Ă complĂ©ter votre dĂ©guisement et Ă lâembellir. Nâoubliez pas que vous pouvez Ă©galement faire ressortir lâoriginalitĂ© de votre dĂ©guisement dâHalloween en jouant avec dâautres petits accessoires du quotidien. Si vous voulez vous dĂ©guiser en sorciĂšre par exemple, vous pouvez vous dĂ©marquer des autres en apportant votre propre balai en bois. Et si vous voulez vous dĂ©guiser en vampire, nâoubliez surtout pas les fausses dents qui vont avec ! Bref, comme vous lâaurez trĂšs certainement compris, ici la seule limite est votre imagination⊠A lire Ă©galement Que faire pour Halloween ?
Sommaire Le Lampion dâHalloween Les Masques dâHalloween La Guirlande DĂ©co Halloween Le Mur DĂ©co Ă Faire Soi-mĂȘme La Peinture sur Citrouille Le DĂ©guisement Momie Les DĂ©cos Ă Coudre Les Biscuits dâHalloween Lâautomne et le mois dâOctobre sont les moments parfaits pour donner envie aux plus jeunes de se mettre Ă des activitĂ©s Halloweenâ de bricolage et de crĂ©er des dĂ©cos dâHalloween fait maison. Alors sortez les ciseaux, la colle et les peintures orange et noires, cet article va vous donner huit super idĂ©es de brico Halloween simples et rapides pour vous amuser avec vos enfants. Le Lampion dâHalloween MatĂ©riel nĂ©cessaire De petits bocaux en verre, des bougies chauffe-plat, de la peinture pour verre, un pinceau. Parfaite petite activitĂ© Halloween pour les 2 ans / 3 ans, ce petit lampion pourra rester allumĂ© le soir du 31 octobre pour une ambiance effrayante ! Prenez un petit bocal en verre vous pouvez en acheter ou simplement recycler un pot de confiture ou un bocal de cornichons !, et placez une bougie chauffe-plat Ă lâintĂ©rieur. Il existe des bougies en couleur orange ou noire, parfaites pour une ambiance Halloween. Ensuite, appliquez de la peinture pour verre Ă lâaide de votre pinceau en crĂ©ant la forme souhaitĂ©e. Transformez votre bocal en citrouille avec de la peinture noire, donnez-lui un chapeau de sorciĂšre ou peignez le pot en fantĂŽme blanc et noir. Les possibilitĂ©s sont infinies ! Faites sĂ©cher la peinture avant d'allumer votre bougie. Les Masques dâHalloween MatĂ©riel nĂ©cessaire Une paire de ciseaux, un crayon de papier, du papier de couleur Ă©pais, des bĂątonnets de bois de 30 cm, de la colle, des pochoirs Halloween Ă imprimer citrouille, chauve-souris, squelette⊠Brico Halloween pour les plus grands, ces petits masques Ă collectionner amuseront vos enfants. Prenez une feuille de papier Ă©paisse de la couleur de votre choix et dĂ©coupez une forme de citrouille, de chauve-souris ou de fantĂŽme dans le papier, assez grande pour couvrir la tĂȘte de votre enfant. Vous pouvez utiliser des pochoirs Ă trouver et imprimer gratuitement sur internet, ou bien dessiner la forme de votre choix au crayon de papier. Coupez des trous Ă la place des yeux. Collez un bĂątonnet de bois Ă la base du masque en guise de poignĂ©e. Boo ! La Guirlande DĂ©co Halloween MatĂ©riel nĂ©cessaire Du papier de couleur Ă©pais orange, noir, blanc, jaune, des pochoirs Halloween Ă imprimer en forme de citrouille, une cordelette fine, un feutre noir, de la colle. Un peu comme lâidĂ©e brico Halloween prĂ©cĂ©dente, cette guirlande se construit Ă partir de papier Ă©pais de couleur. DĂ©coupez de petites formes de votre choix avec des pochoirs Ă imprimer ou dessinĂ©es Ă la main, et dĂ©corez-les avec un feutre noir. Pourquoi ne pas coller un petit chapeau de sorciĂšre sur la tĂȘte dâune citrouille ou dâun fantĂŽme ? Une fois que vous aurez entre 15 et 20 formes, percez-y de petits trous avec la pointe dâun crayon de papier et faites-y passer la cordelette choisie. Placez toutes les formes sur la corde et accrochez-la chez vous ! Le Mur DĂ©co Ă Faire Soi-mĂȘme MatĂ©riel nĂ©cessaire Des pochoirs Halloween Ă imprimer, du papier Ă©pais de la couleur de votre choix, de petites pointes ou du papier adhĂ©sif. Munissez-vous de vos pochoirs Ă imprimer et dĂ©coupez les formes souhaitĂ©es chauves-souris, araignĂ©es, citrouilles⊠dans du papier noir assez Ă©pais. Une fois les formes dĂ©coupĂ©es, vous pourrez tordre lĂ©gĂšrement le papier pour donner lâimpression que les ailes des chauves-souris sont en action par exemple. Il vous suffira dâaccrocher vos formes sur un mur, une fenĂȘtre. Cette dĂ©coration est trĂšs simple mais aura un super impact ! Pensez Ă jouer sur le contraste des couleurs orange/noir, blanc/noir, orange/vert, blanc/rouge etc. La Peinture sur Citrouille MatĂ©riel nĂ©cessaire Une ou plusieurs citrouilles, de la peinture acrylique traditionnelle, quelques pinceaux. Partez Ă la recherche de citrouilles parfaites pour votre dĂ©co Halloween ! Cette annĂ©e, la mode est Ă la peinture sur citrouille plutĂŽt que de vider et sculpter les citrouilles, ce qui peut ĂȘtre difficile Ă faire avec les plus jeunes. Munissez-vous de la peinture acrylique de votre choix et de vos pinceaux et laissez libre cours Ă votre imagination, Gardez la couleur de base de la citrouille ou bien peignez-la en blanc ! Transformez-les en squelettes, Ă©crivez des messages pour les voisins⊠Ces citrouilles orneront votre intĂ©rieur ou votre jardin pour plusieurs jours. Le DĂ©guisement Momie MatĂ©riel nĂ©cessaire Un vieux drap blanc ou un grand morceau de tissus blanc/beige, une bonne paire de ciseaux adaptĂ©e au dĂ©coupage de tissus, des araignĂ©es en plastique et des fausses toiles dâaraignĂ©e. Câest la tradition le soir du 31 octobre, les enfants voudront probablement se dĂ©guiser pour aller sonner aux portes des voisins dans lâespoir de recevoir un bonbon ou deux⊠Mais en tant que parent, un costume dâHalloween est parfois une dĂ©pense dont on se passerait bien. Il est quand mĂȘme possible de sâassurer que les enfants seront dĂ©guisĂ©s en recyclant un vieux drap en costume de momie terrifiant ! DĂ©coupez les laniĂšres dans le tissu et enroulez-les autour des bras, des jambes etc⊠Ajoutez de la fausse toile dâaraignĂ©e ainsi que des petites bĂȘtes en plastique pour parfaire le look! On vous propose aussi quelques idĂ©es de costumes dâHalloween originaux si vous sĂ©chez! Les DĂ©cos Ă Coudre MatĂ©riel nĂ©cessaire Feutrine de couleur blanche, orange, noire, une paire de ciseaux, des pochoirs Halloween Ă imprimer, du fil et une aiguille assortiment de couleurs, des yeux mobiles, de la cordelette, du coton. Pour les plus patients, ces petites dĂ©cos Halloween Ă coudre seront parfaites pour occuper une aprĂšs-midi. DĂ©coupez les formes de votre choix dans de la feutrine une tĂȘte de chat, une citrouille, un fantĂŽme etcâŠ. Il vous faudra deux exemplaires de la mĂȘme forme. Placez-les dâune sur lâautre et commencez Ă coudre. Lorsque vous avez pratiquement fini de joindre les deux cĂŽtĂ©s, rembourrez lâintĂ©rieur de coton avant de refermer la couture. Collez des yeux mobiles sur votre chat ou fantĂŽme, attachez la cordelette et pendez vos petites figurines oĂč vous le souhaitez. L'article en vidĂ©o Les Biscuits dâHalloween MatĂ©riel nĂ©cessaire Emporte-piĂšces Halloween, du papier sulfurisĂ©, une plaque de cuisson, 500 g de farine, 250 g de beurre extra froid coupĂ© en petits cubes, 200 g de sucre glace, 4 jaunes d'oeufs pour environ 40 petits biscuits, du chocolat fondu pour dĂ©corer, un four et lâaide dâun adulte ! On ne pouvait pas faire un top dâidĂ©es brico-dĂ©co sans une petite recette. Bon d'accord, ce nâest pas vraiment de la dĂ©co, mais je ne pouvais pas mâempĂȘcher, parce que lâautomne et Halloween riment aussi avec biscuits ou pas !. Pour prĂ©parer ces petites merveilles, dans un robot, mĂ©langez la farine et le beurre froid jusqu'Ă l'obtention d'une texture sableuse fine environ 30 secondes. Ajoutez le sucre glace et les arĂŽmes si vous en utilisez. Faites un trou au milieu du mĂ©lange et incorporez les jaunes d'Ćufs. Travaillez trĂšs rapidement tous les ingrĂ©dients jusqu'Ă obtenir une pĂąte homogĂšne. RĂ©frigĂ©rez la pĂąte pendant 5 min si elle devient trop chaude et collante pour ĂȘtre roulĂ©e. Roulez la pĂąte entre deux feuilles de papier sulfurisĂ©, dâune Ă©paisseur d'environ 1,5 cm. Coupez-la en utilisant vos emporte-piĂšces prĂ©fĂ©rĂ©s. Placez les biscuits sur une plaque de cuisson recouverte de papier sulfurisĂ© et placez-les au rĂ©frigĂ©rateur pendant environ 5 min. Cela raffermira la pĂąte pour que les biscuits ne perdent pas leur forme pendant la cuisson. Faites cuire pendant 10 minutes dans un four trĂšs chaud Ă 180 degrĂ©s, jusqu'Ă ce qu'ils soient parfumĂ©s et lĂ©gĂšrement dorĂ©s. Retirez-les de la plaque et laissez-les refroidir. DĂ©corez avec du gel alimentaire ou du chocolat fondu et servez. Si vous souhaitez dĂ©couvrir d'autres recettes pour Halloween nous avons Ă©crit un article Ă ce sujet !
IdĂ©es DIY une soirĂ©e Halloween rĂ©ussie ! En quĂȘte de frissons ? Alors quâon se rapproche doucement mais sĂ»rement dâHalloween, nous avons tous envie que le 31 octobre soit une fĂȘte brillamment effrayante⊠Et si vous organisiez une soirĂ©e dâhorreur entre amis ou en famille avec un Escape Game ? Un goĂ»ter prĂ©vu pour les enfants ?DĂ©couvrez nos idĂ©es dĂ©co Halloween Ă faire soi-mĂȘme ou non, pour une dĂ©coration pas et chair de poule sont les ingrĂ©dients phares pour une soirĂ©e dâoctobre malĂ©fiquement amusante ! Les petits comme les grands seront bouche bĂ©e. đ Ce que vous allez dĂ©couvrir... 1. Des invitations ensorcelantes Ă combien de personnes jetterez-vous un sort ? Avant de prĂ©parer la soirĂ©e plus en dĂ©tail, pensez Ă Ă©tablir une petite liste dâinvitĂ©s pour vous aider dans votre organisation. Cela vous permettra par exemple, de prĂ©voir suffisamment de petites gourmandises Ă avant le jour-j, en leur envoyant une invitation pour votre Halloween party !Place Ă la crĂ©ativitĂ© ! Noir, orange, violet, rouge⊠les couleurs classiques seront de la fĂȘte pour annoncer cette soirĂ©e qui promet dâĂȘtre⊠endiablĂ©e !Besoin dâinspiration ? Optez pour une de nos invitations prĂȘte Ă envoyer sur le thĂšme des enquĂȘteurs, de la magie, ou de lâhorreur ! Et pour leur faire peur, pourquoi ne pas insĂ©rer de petites araignĂ©es dans lâenveloppe ? IrrĂ©elles, Ă©videmment ! Mmh, quoi que⊠? 2. L'activitĂ© un Escape Game envoĂ»tant Passons Ă lâactivitĂ© phare de votre soirĂ©e Halloween lâEscape Game !Si lâenvie vous prend et la crĂ©ativitĂ© est au rendez-vous, vous pouvez crĂ©er votre Escape Game de A Ă Z. Cela peut demander beaucoup de temps, dâimagination et dâorganisation⊠Pour vous simplifier les choses, optez pour lâun de nos Escape Games clĂ©s en main. Vous pourrez ainsi vous consacrer pleinement Ă la dĂ©co et Ă lâapĂ©ro oups, plutĂŽt le goĂ»ter pour les enfants. đIl suffit dâimprimer, dâinstaller et le tour est jouĂ© avec Escape Kit ! Choisissez lâun de nos scĂ©narios pour enfant, ado ou adulte. Un goĂ»ter d'Halloween malĂ©diction Ă l'Ăcole ! Vous organisez une petite fĂȘte pour votre/vos enfantss avec quelques copains ? Invitez-les Ă plonger dans le monde fascinant dâHarry Potter pour une mission de la plus haute importance sauver lâĂcole dâune terrible devront briser le sort Ă lâaide dâun coup de baguette magique en moins dâ1h !Les apprentis-sorciers relĂšveront-ils le dĂ©fi ?Transformez votre maison en Ă©cole de sorciers et direction la magie ! Un meurtre Ă Ă©lucider avec un cluedo gĂ©ant Et si vous enquĂȘtiez sur le meurtre de Madame Duroy ? Challengez-vous avec un Cluedo gĂ©ant !La victime a Ă©tĂ© tuĂ©e alors quâune fĂȘte se prĂ©parait au manoir⊠Qui a bien pu commettre un tel acte ?Quelques traces de faux sangs ou de ketchup, un ruban de scĂšne de crime, des objets renversĂ©s⊠Vous allez adorer rĂ©soudre cette enquĂȘte entre amis ou en famille ! Le petit plus ? MĂȘme lâorganisateur peut participer ! Un mystĂšre Ă rĂ©soudre au coeur de l'horreur Envie dâun scĂ©nario plus frissonnant ? Tentez dâĂ©lucider le mystĂšre qui plane autour des morts suspectes de la famille Leloire ! đ Un Escape Game maison hantĂ©e, idĂ©al pour une soirĂ©e Halloween ! Ce petit moment entre amis sera rythmĂ© par des phĂ©nomĂšnes surnaturels troublants des lumiĂšres vacillantes, des portes qui se ferment soudainement⊠Plus dĂ©routant encore, des cris stridents qui semblent provenir du sous-sol⊠Il faudra faire preuve de courage⊠Oserez-vous entrer ? L'Escape Game qui vous fera trembler ! Psst ! Nos Escape Games Ă la maison se font avec autant de joueurs que vous le souhaitez. Plus on est de fous, plus on rit !Retrouvez nos astuces pour organiser un Escape Game en grands groupes đ PrĂȘts Ă frissonner ? DĂ©couvrez nos Escape Kit ! Oserez-vous entrer ? Ăge pour jouer +14 ans DifficultĂ© Difficile Temps de jeu 1h Qui a tuĂ© Madame Duroy ? Ăge pour jouer +14 ans DifficultĂ© Difficile Temps de jeu 1h LâĂ©cole ensorcelĂ©e Ăge pour jouer 6-10 ans Temps de jeu 1h Comment organiser son Escape Game pour Halloween ? Vous avez choisi votre Escape Game dâHalloween ? Les petits et les grands vont adorer cette activitĂ© originale. Câest parti pour rendre lâexpĂ©rience encore plus immersive ! Lors de la fouille et de lâinspection des lieux, toute la maison devient alors un terrain de jeu gĂ©ant. Pour crĂ©er une ambiance terrifiante dans toutes les piĂšces, laissez exprimer votre imagination et utilisez tout ce que vous avez Ă portĂ©e de main ! Nous vous partageons quelques astuces pour transformer votre maison ou votre appartement afin de faire trembler les invitĂ©s. 3. Une dĂ©coration Ă en faire pĂąlir Dracula La dĂ©coration est E-SSEN-TIELLE pour plonger les joueurs dans lâunivers de lâEscape Game. Plus il y a de piĂšces Ă dĂ©corer, plus il y a de fun ! Quelques araignĂ©es en plastique, des tĂąches de ketchup ou sauce tomate, de petites bougiesâŠ. Utilisez tout ce que vous avez sous la main pour crĂ©er lâambiance. Chaque piĂšce de la maison peut avoir son lot de petits artifices tirĂ©s des plus grands films dâhorreur ! đ Le salon, le lieu de toutes les manifestions ! Vos invitĂ©s y passeront certainement du temps Ă dĂ©cortiquer les indices, donc il faudra que lâambiance y soit lucifĂ©rienne ! Toiles et araignĂ©es en plastique, squelettes, citrouilles⊠Amusez-vous ! La crĂ©ativitĂ© sera votre seule pouvez tout aussi changer les photos de vos cadres avec des photos troublantes seraient-ce des tĂąches de sang de ketchup hĂ©hĂ© sur la photo ? Pourquoi cette image est-elle dĂ©chirĂ©e ? Nous en avons dĂ©jĂ la chair de pouleâŠPetit plus vous avez un gĂ©nĂ©rateur de fumĂ©e ? Câest lâoccasion de la sortir pour immerger encore plus les invitĂ©s dans cette maison hantĂ©e ! La cuisine le repĂšre des sorciĂšres ! Dans la cuisine, les pots dâĂ©pices, de farine ou de sucre peuvent alors ĂȘtre remplacĂ©s par des bocaux aux contenus suspects faux-doigts dâogres, serpents en plastique, boissons dĂ©moniaquesâŠLes casseroles disparaĂźtront pour faire place aux chaudrons de sorciĂšres et les livres de recettes par les grimoires des mages ancestraux. De lĂ pourront sortir vos potions magiques et bouchĂ©es ensorcelĂ©es⊠Le jardin un cimetiĂšre de morts-vivants ? Si vous avez un petit carrĂ© de jardin, profitez-en pour lâamĂ©nager lui aussi !Placez quelques squelettes Ă demi-enterrĂ©s, des lanternes et des citrouilles aux sourires lâeffet fantĂŽme, suspendez des draps blancs, qui sâagiteront avec le vent⊠Bouuuh !Des bonbons ou des farces ? Gardez prĂšs de la porte dâentrĂ©e un petit saladier de bonbons, pour rĂ©compenser les enfants ou mĂȘme les grands gourmands ! pour leur bravoure. Le sous-sol une piĂšce terrifiante ! Le simple fait de penser au sous-sol ne vous hĂ©risse-t-il pas les poils ? Nous, absolument ! Si vous organisez une soirĂ©e pour des ados ou des adultes, câest le moment dâutiliser votre cave pour les faire trembler de peur. Elle est peut-ĂȘtre dĂ©jĂ occupĂ©e par des araignĂ©es, dans ce cas, pas la peine dâen rajouter au risque de traumatiser les plus sensibles oups !. La lumiĂšre tamisĂ©e Dans les films dâhorreur, les lampes et plafonniers sâĂ©teignent et se rallument⊠Alors, plongez dans lâobscuritĂ© et crĂ©ez une vĂ©ritable maison hantĂ©e !PrĂ©fĂ©rez des lumiĂšres tamisĂ©es comme des lampes dâappoint, quelques bougies ou des lanternes pour une atmosphĂšre mystĂ©rieuse rĂ©ussie. Dans la pĂ©nombre, les invitĂ©s seront troublĂ©s par le simple fait dâĂȘtre dans le noir⊠Nous espĂ©rons quâils sont coriaces, hĂ©hĂ© ! La musique dâHalloween Et pour parfaire lâambiance, quoi de mieux quâune playlist dâhorreur ? IdĂ©al pour ajouter davantage de rĂ©alisme Ă votre soirĂ©e dâHalloween ! Sur internet, vous trouverez un large choix de musiques et de sons pour crĂ©er votre playlist. Manque de temps ou dâinspiration ? Nous vous avons créé une playlist dâune heure dĂ©jĂ prĂȘte, sur le thĂšme de lâhorreur ! Des bruits suspects, des cris lointains, rythmĂ©s par des retentissements de cloches⊠Votre maison semblera rĂ©ellement hantĂ©e ! Le cri strident vous annoncera la fin de lâEscape Game. Si vous lâentendez, vous serez Ă jamais prisonniers de cette maison... DĂ©compte horreur d'une heure Ă glaçer le sang ! Les dĂ©guisements quel personnage serez-vous ? Astuce pour chacun de nos Escape Games, votre dĂ©co Halloween Ă imprimer est fournie ! 4. Un repas diablement gourmand Des cocktails dĂ©moniaques En quĂȘte dâune boisson originale pour vos invitĂ©s ? CrĂ©ez des boissons vos cocktails avec du sirop de grenadine, de menthe, pĂȘche⊠đIdĂ©e 1 prĂ©sentez votre cocktail dans une seringue en plastique que vous dĂ©poserez dans un saladier de 2 prĂ©parez un cocktail, avec ou sans alcool, avec des litchis et de la grenadine. Simple et efficace, ces idĂ©es de prĂ©sentation feront sensation ! Les saucisses momifiĂ©es En voilĂ une recette qui amusera vos convives Ă lâheure des festivitĂ©s ! Pour faire ces petites momies Ătape 1 Prenez les saucisses et enroulez une bande de pĂąte feuilletĂ©e que vous tartinez de moutarde, sauce tomate ou pesto rosso pour la couleur đ sur un ou deux centimĂštres 2 Mettez-les au four Ă 210 degrĂ©s pendant 15 3 Ă la sortie du four, dessinez des yeux et une bouche avec de la moutarde ou du ketchup,Ătape 4 Servez chaud đ 5. Immortalisez et crĂ©ez des souvenirs ! Pour marquer le coup et se remĂ©morer ces instants, immortaliser cette soirĂ©e est incontournable ! Dâautant plus si vous avez mis le paquet avec une dĂ©co Halloween maison et que les invitĂ©s se sont dĂ©guisĂ©s ! Si vous optez pour lâun de nos kit dâEscape Game, utilisez les photobooths et accessoires pour les photos. đ Le sort de lâĂcole EnsorcelĂ©e a Ă©tĂ© levĂ©, le coupable du meurtre a Ă©tĂ© trouvĂ©, ou bien le mystĂšre de la maison hantĂ©e a Ă©tĂ© dĂ©couvert ? Souriez, vous ĂȘtes filmĂ©s ! Vous pouvez aussi vous prendre tous ensemble, en tenant fiĂšrement votre diplĂŽme pour graver cette rĂ©ussite. đ Que ce soit pour vos enfants, vos amis ou votre famille, vous avez toutes les cartes en main pour faire de ce 31 octobre une soirĂ©e dâHalloween terriblement mĂ©morable !LâEscape Kit que vous aurez choisi finira dâajouter la touche fun Ă votre Ă©vĂ©nement pour une aventure frissonnante originale. Psst, on a hĂąte de voir vos mises en scĂšne alors envoyez-nous les photos de votre soirĂ©e dâHalloween Ă lâadresse contact !
comment faire un fantome avec un drap blanc